Dans l’évangile du jour, Jésus nous appelle à un engagement radical pour le suivre pleinement. En nous demandant de « ne rien préférer au Christ » et de « porter notre croix », il révèle les exigences essentielles d’une vie de disciple, un chemin de foi qui exige courage, renoncement et confiance absolue.
Dans notre cheminement spirituel, nous avons besoin de principes et de méthodes pour orienter notre vie et approfondir notre relation avec Dieu. Jésus nous trace le chemin pour devenir ses disciples, c’est-à-dire, des personnes qui marchent en vérité et avec engagement à sa suite.
Le passage de l’évangile d’aujourd’hui se situe au cœur de la longue section de l’Évangile de Luc dédiée à la montée de Jésus vers Jérusalem (Lc 9, 51-19, 27), un voyage symbolique qui mène à sa passion.
Les paroles de Jésus révèlent les exigences fondamentales pour quiconque désire le suivre, un message adressé autant à ses disciples qu’aux foules nombreuses qui l’accompagnent. Ces exigences sont doubles et simples dans leur profondeur.
La première est un appel à faire du Christ le centre absolu de nos vies, comme le résume saint Benoît dans sa Règle: « Ne rien préférer au Christ » (RB 4,24). Ce renoncement englobe non seulement nos biens matériels, mais également nos affections les plus légitimes, jusqu’à notre propre vie.
La seconde exigence touche à l’acceptation de la croix: la volonté d’affronter les incompréhensions, les souffrances et même les persécutions que peuvent susciter le choix radical de suivre le Christ.
Renoncer à tout pour le Christ, porter sa croix… Des paroles qui nous bousculent!
Pour éclairer davantage la portée de son appel, Jésus partage deux paraboles de prudence humaine. Avant d’entreprendre un projet ou de partir en guerre, chacun doit évaluer ses ressources pour savoir s’il peut aller jusqu’au bout. Ainsi, avant de suivre Jésus, il est essentiel de discerner nos véritables forces et de reconnaître en lui notre source ultime.
Si le Christ est notre richesse et notre force, alors renoncer à ce qui nous encombre pour le suivre devient une évidence.
Références bibliques
- Ph 2, 12-18
- Lc 14, 25-33
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
de grandes foules faisaient route avec Jésus;
il se retourna et leur dit:
«Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous
qui, voulant bâtir une tour,
ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense
et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout?
Car, si jamais il pose les fondations
et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui:
“Voilà un homme qui a commencé à bâtir
et n’a pas été capable d’achever!”
Et quel est le roi
qui, partant en guerre contre un autre roi,
ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,
affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille?
S’il ne le peut pas,
il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas
à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple.»
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 6 novembre 2024.
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