CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 04

Ce bien vital

Lectures du lundi 5 septembre 2022

«Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.» (1 Co 5, 8)

Il y a des valeurs plus importantes que le sabbat, telles que l’amour et la vie. L’évangile d’aujourd’hui nous parle de mains desséchées, mais en vérité il s’agit aussi de consciences et de pensées asséchantes… Jésus, en nous enseignant que la loi est pour l’homme et non l’homme pour la loi, nous aide à saisir la supériorité des vies humaines sur la pureté des comportements légaux. À cette fin, il emploie une expression que nous connaissons bien, mais que nous n’utilisons pratiquement plus parce qu’elle nous semble plutôt moralisante : «faire le bien» et «faire le mal» (Lc 6, 9). Dans la bouche de Jésus, cependant, elle prend une force inégalée.

Pour lui, “faire le bien” équivaut à sauver une vie et “faire le mal” c’est la perdre. Jamais pour nous la question du bien et du mal ne s’est jouée en termes de vie et de mort. Et pourtant, Jésus n’a-t-il pas raison ? Nous pensons trop souvent que la seule vie que nous ayons, c’est la vie de notre corps, et nous voyons mal comment faire le bien ou faire le mal puisse avoir une incidence sur notre vie physique. Toutefois, la parole de Jésus nous le rappelle : nous sommes vivants d’une autre vie qui, même si elle n’a pas d’apparence physique, est tout aussi réelle.

Conscient des problèmes internes vécus par la communauté de Corinthe, l’apôtre Paul apporte son grain de sel. Il condamne vigoureusement le cas d’inceste dont il est témoin. Pour lui, de tels comportements ne peuvent que nuire non seulement à la crédibilité de la communauté, mais à la gloire de Dieu. Le mal et le désordre ne peuvent être acceptables au sein d’une communauté qui se réclame de Jésus Christ.

1 Co 5, 1-8 / Lc 6, 6-11