CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Fév 11

Bienveillante bonté

Lectures du dimanche 12 février 2023

«Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.» (Mt 5, 23-24)

Dans le passage de l’évangile lu aujourd’hui, Jésus redonne à la loi sa simplicité originelle, que les scribes et les pharisiens avaient ensevelie sous le fatras de leur casuistique. Il met en lumière trois points importants : premièrement, la valeur de la morale dépend de l’intention intérieure : pas de façade ni d’hypocrisie ! Chacun de nos actes doit être l’expression sincère d’une disposition intérieure. Deuxièmement, la droiture de l’intention se détermine selon son orientation à Dieu. Dieu a créé l’homme à son image et en vue de son accomplissement en lui. Aussi, ce n’est qu’en plaçant résolument sa vie dans une perspective divine que l’homme pourra vraiment la réussir. Enfin, l’orientation à Dieu s’obtient par l’amour, car Dieu est amour. En résumé la morale vraie est la mise en application et ses innombrables ramifications, de ce commandement que Dieu a mis au cœur de tout homme : “tu aimeras !”

Pour illustrer ces principes, Jésus convoque au tribunal celui qui aurait insulté son frère. Il met une telle importance sur les injures, car celle-ci déchire ce qui est le plus important : l’amitié entre les hommes, l’estime et le respect qu’il devrait se porter les uns aux autres, la compréhension mutuelle qu’il devrait mettre en œuvre. Si l’on creuse en profondeur la notion de l’amour, telle que l’Évangile nous la transmet, on y trouve ce qu’on pourrait appeler : la bonté du cœur.

La bonté est la bienveillance à priori, c’est-à-dire cette attitude intérieure qui fait que dans la rencontre de l’autre nous cherchons non pas à juger, mais simplement à nous ouvrir à lui. Or une telle bonté, qui tient de la tendresse et de la miséricorde, ne nous est pas possible sans une référence constante et explicite à la bonté du cœur de Jésus. Le Christ est pour nous le modèle même de celui qui a su aimer. Toute sa vie n’a pris sens qu’à travers l’amour de son Père et sa tendresse envers les hommes rencontrée sur son chemin.

Si 15, 15-20 / 1 Co 2, 6-10 / Mt 5, 17-37