CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 15

Liturgie céleste

Lectures du mercredi 16 novembre 2022

«Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé.» (Ap 4, 11)

Dans le cadre d’une liturgie primitive, Jean nous ouvre une porte sur la liturgie céleste. Symboliquement, tout y est, sauf l’Agneau. Le Père siège sur un trône, entouré des vingt-quatre Anciens. Les sept esprits de Dieu brûlent devant lui comme des torches. En avant du trône, comme devant un ambon, les quatre vivants proclament leur message de sainteté : «Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient.» (Ap 4, 8)

Les Anciens reprennent à leur tour l’acclamation en se prosternant en adoration. En cette fin de l’année liturgique, l’Église aime à rappeler à ses fidèles que sa liturgie n’est qu’une certaine image de ce qui sera. Toute action liturgique s’adresse au Père de qui vient tout don parfait. Toute action liturgique, animée par l’Esprit aux sept dons, est la célébration de toute l’Église, de toute la communion des saints.

La parabole proposée aujourd’hui s’adresse à des gens impatients mais inactifs. On peut se demander si leur attente était réellement si vive qu’elle les empêchait d’agir. Jésus leur ouvre les yeux : le Royaume des cieux n’est pas qu’avenir, il est déjà présent, même si le Roi n’est pas revenu. Attendre le Roi ne signifie pas seulement éviter de s’opposer à lui. Cela implique aussi de ne pas avoir peur de prendre des risques et de participer activement à la construction déjà commencée du Royaume. La parabole révèle également un aspect de la personne de Jésus. Dans des formules presque apocalyptiques, elle présente le retour de Jésus, investi de la puissance royale, venu juger ses opposants. La foule, à l’entrée de Jérusalem lui reconnaîtra également ce titre de roi, en l’acclamant, puis en assistant à sa mort.

Ap 4, 1-11 / Lc 19, 11-28