Le sabbat ne congédie pas l’amour du prochain

Lectures du vendredi 29 octobre 2021

«“Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ?” Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller. Puis il leur dit : “Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ?”» (Lc 14, 3-5)

Jésus se montre libre par rapport à la Loi ; il se manifeste comme le Maître du sabbat. Le légalisme auquel il est confronté ne le gêne pas : il guérit l’hydropique et remet ainsi la Loi dans une juste perspective. En effet, le légalisme pharisien tendait à reléguer au second rang l’amour du prochain — un des deux grands commandements résumant la Loi — pour mettre en premier le respect du repos sabbatique. La guérison de l’hydropique par Jésus souligne que le plus important en tout temps est d’aider les pauvres, les malades, les “prochains” qui nous entourent et réclament notre soutien. Qui peut répliquer à une telle vérité, à un tel bon sens, à une telle loi de sagesse et de vie ?

Les pharisiens, qui cherchaient à prendre Jésus en défaut, demeurent silencieux et gênés d’intervenir car la foule admire ce que Jésus dit et fait. Voilà ce que son geste de guérison nous révèle et ce dont Paul témoigne. Lui qui appartient au Christ, il constate avec émotion que le Christ est de sa race. Lorsqu’il regarde son peuple, il se souvient que Dieu a fait des enfants d’Israël ses enfants et qu’il a conclu son Alliance avec eux. Il leur a donné ses lois, le culte et les promesses.

Dans la foi, le Christ, Jésus de Nazareth, est réalisation des promesses messianiques. Il est Dieu incarné qui réaffirme clairement la loi d’amour, le culte qu’il désire. Sa miséricorde et ses promesses de salut éclatent en vie éternelle, au-delà de nos espérances. Célébrons Dieu, comme le psaume nous y exhorte et comme il le mérite. En Jésus Christ, il vient sauver l’humanité. De lui, nous pouvons toujours espérer bonté et sécurité. A son peuple, il donne le Christ et la Parole qui guide sur le chemin de l’amour.

Rm 9, 1-5 / Lc 14, 1-6