Jésus ne fuit pas l’adieu : il le transforme en promesse. Loin d’abandonner ses amis, il leur donne l’Esprit, présence intérieure et vivante.
« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole… l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom vous enseignera tout. » (Jn 14, 23.26)
Le choc de l’annonce
La difficulté des adieux, en particulier face à une personne proche de mourir, traverse l’Évangile de ce dimanche. Les disciples sont confrontés à cette épreuve : leur maître s’apprête à les quitter. Leur trouble est profond. À la première annonce de sa Passion, Pierre s’y était opposé : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. » (Mt 16, 22)
Ils ne peuvent imaginer vivre sans lui. Ils ont besoin de sa parole, de sa présence, de sa voix.
Le Christ qui console
Durant ses dernières heures, Jésus console ses amis. Il ne nie pas la souffrance, mais il ouvre un horizon plus grand. Il promet l’Esprit, l’Esprit Saint que le Père enverra en son nom.
Et il va plus loin : par l’Esprit, le Christ demeure encore plus intimement qu’auparavant. Il n’est plus seulement aux côtés de ses disciples, il habite en eux. Une présence intérieure, discrète, mais puissante.
Une promesse accomplie
Cette promesse, nous la voyons se réaliser dès les premiers temps de l’Église. Après l’Ascension, les disciples ne sont pas écrasés. Au contraire, ils annoncent, ils rassemblent, ils rayonnent.
Comment expliquer cela, sinon par la puissance agissante du Christ à travers l’Esprit ? Ce même Esprit qui, aujourd’hui encore, soutient l’Église dans ses combats, ses fragilités, ses persécutions, et sa mission.
L’Esprit qui habite
Le Christ fait cette promesse extraordinaire : « Nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. »
Ce n’est pas une belle image. C’est la réalité de la vie spirituelle chrétienne. L’Esprit du Christ habite ceux qui l’aiment, ceux qui gardent sa parole, ceux qui l’attendent.
En marchant vers la Pentecôte, nous sommes invités à reconnaître les signes de cette présence dans nos vies : paix intérieure, lumière dans les décisions, force dans l’épreuve, joie discrète mais profonde.
Prière du jour
Esprit Saint,
Toi que le Père nous envoie au nom du Fils,
viens habiter nos cœurs.
Rappelle-nous les paroles de Jésus,
fais-les vivre en nous,
et donne-nous la paix que le monde ne peut offrir.
Amen.
Références bibliques
- Ac 15, 1-2.22-29
- Ap 21, 10-14.22-23
- Jn 14, 23-29
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde
que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais,
et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père,
car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 25 mai 2025.
Pour méditer
- Où est-ce que je ressens le manque de la présence de Dieu ?
- Est-ce que je laisse l’Esprit Saint m’enseigner, me rappeler, me consoler ?
- Comment puis-je devenir une demeure vivante pour Dieu aujourd’hui ?
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