Le repos sabbatique renvoie au repos de Dieu après la création du monde. Il est le signe éminent et perpétuel de l’alliance de Dieu avec Israël. Le sabbat participe à la sainteté du monde à venir. En d’autres mots, il représente l’entrée du peuple de Dieu dans le repos et la paix de son Dieu.
Des pharisiens reprochent à Jésus et à ses disciples de faire ce qui n’est pas permis le jour du sabbat: travailler aux champs et préparer leur nourriture. Jésus les renvoie aux textes de l’Écriture où on raconte que David et ses compagnons ont dû manger les pains de l’offrande un jour qu’ils eurent faim. Jésus amène les pharisiens à revoir leur échelle de valeurs.
Nourrir des humains affamés n’est-il pas plus important que le respect de règles? Le sabbat doit être au service de l’être humain et non l’inverse. Jésus place les actions libératrices avant la Loi et justifie leur réalisation le jour du sabbat.
Le sabbat ne doit pas être un obstacle pour libérer les humains du mal: soigner le malade, nourrir l’affamé, accueillir le sans-abri, vêtir la pauvre, etc. Jésus est le maître du sabbat. Dieu est proche de ceux qui l’invoquent. Il est sensible à leurs misères:
«Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.» (Ps 144 (145), 17-18)
Nous célébrons aussi aujourd’hui Saint Grégoire le Grand, né à Rome, vers l’an 540: il y est consacré pape le 3 septembre 590 dans une période difficile.
En quatorze ans de pontificat, son influence s’étend à toute la chrétienté. Il accomplit une œuvre multiple: initiatives sociales en faveur du peuple romain et italien, envoi des premiers missionnaires romains en Angleterre, dont saint Augustin de Cantorbéry.
Sa vie, marquée par le souci du troupeau dont il avait la charge, reflète donc bien l’enseignement de l’évangile du jour. Son grand soin s’étendra jusqu’à la liturgie, nous laissant le chant grégorien, encore proclamé par l’Église aujourd’hui.
1 Co 4, 6b-15 / Lc 6, 1-5
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 4, 6b-15)
Frères,
l’Esprit scrute le fond de toutes choses,
même les profondeurs de Dieu.
Qui donc, parmi les hommes, sait ce qu’il y a dans l’homme,
sinon l’esprit de l’homme qui est en lui?
De même, personne ne connaît ce qu’il y a en Dieu,
sinon l’Esprit de Dieu.
Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu,
mais l’Esprit qui vient de Dieu,
et ainsi nous avons conscience
des dons que Dieu nous a accordés.
Nous disons cela avec un langage
que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine,
mais que nous apprenons de l’Esprit;
nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
L’homme, par ses seules capacités,
n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu;
pour lui ce n’est que folie,
et il ne peut pas comprendre,
car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.
Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen,
mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
Car il est écrit:
Qui a connu la pensée du Seigneur
et qui pourra l’instruire?
Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ!
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 03 septembre 2024.
Comments are closed.