Les deux lectures de ce jour, chacune à leur manière, rappellent que c’est par une force supérieure à la nôtre que nous pouvons reconnaître le salut de Dieu.
Dans l’évangile, Jésus, encore mal identifié par les siens, est reconnu par un esprit mauvais. Ce que les humains ne savent pas dire est proclamé par cet esprit:
«Je sais qui tu es: tu es le Saint de Dieu.» (Lc 4, 34)
De même, Paul affirme dans sa lettre:
«L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu; (…) [mais] celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen.» (1 Co 2, 14-15)
Faut-il en conclure, comme le font certains agnostiques, que l’être humain ne peut rien connaître de Dieu?
Il est vrai que Dieu échappera toujours au pouvoir de notre mode de connaissance. Il restera toujours infiniment mystérieux, pour les êtres créés que nous sommes, dans cet amour infini, insensé, débordant.
Mais n’oublions pas que nous avons reçu l‘Esprit au moment de notre baptême. Cet Esprit, l’Esprit même de Dieu vivant au cœur de notre être, nous enseigne le vrai nom de Dieu “le Père”. Quand nous avons reçu ce nom, nous avons reçu l’essentiel.
De nous-mêmes, nous n’avions pas accès au mystère de Dieu, mais parce qu’il n’a pas voulu rester seul dans son mystère, il nous a donné de le connaître.
Jour après jour, nous avons à nous ouvrir davantage à ce travail de l’Esprit qui nous révèle le nom de Dieu. Ne manquons pas ce rendez-vous.
1 Co 2, 10b-16 / Lc 4, 31-37
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 4, 31-37)
En ce temps-là,
Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée,
et il y enseignait, le jour du sabbat.
On était frappé par son enseignement
car sa parole était pleine d’autorité.
Or, il y avait dans la synagogue
un homme possédé par l’esprit d’un démon impur,
qui se mit à crier d’une voix forte:
«Ah! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth?
Es-tu venu pour nous perdre?
Je sais qui tu es:
tu es le Saint de Dieu.»
Jésus le menaça:
«Silence ! Sors de cet homme.»
Alors le démon projeta l’homme en plein milieu
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux:
«Quelle est cette parole?
Il commande avec autorité et puissance
aux esprits impurs,
et ils sortent!»
Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 02 septembre 2024.
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