Lectures du jeudi 13 janvier 2022
«Lève-toi ! Ne nous rejette pas pour toujours. Pourquoi détourner ta face, oublier notre malheur, notre misère?» (Ps 43 ( 44), 24-25)
Le récit de la défaite d’Israël contre les Philistins dans la première lecture constitue l’une des pages les plus tristes de l’Ancien Testament. Non seulement «ce fut un très grand désastre» (1 S 4, 10), mais encore, l’arche du Seigneur, qui devait porter secours aux Israélites, fut finalement prise par l’ennemi. Dieu ne serait-il donc pas tout-puissant ?
L’évangile apporte un éclairage important sur l’attitude de foi du peuple hébreux et probablement la nôtre aussi. Implorer Dieu, ce n’est pas d’abord chercher à se sortir d’une impasse. Le Seigneur n’est pas une bouée de sauvetage, ni un moyen assuré de vivre riche et prospère. Croire en Dieu, c’est d’abord lui accorder sa confiance et s’en remettre à lui.
L’attitude du lépreux qui vient à Jésus est claire à ce sujet. Il ne demande pas de le guérir au plus vite. Il fait plutôt une profession de foi : «Si tu le veux, tu peux me purifier.» Il sait que Jésus peut le guérir, mais il le laisse agir selon son bon vouloir plutôt que de lui exiger quoi que ce soit. Voyant sa foi, Jésus a été pris de pitié et c’est pourquoi il répond en utilisant la même formulation que le lépreux : «Je le veux, sois purifié.» (Mc 1, 40.41)
Lorsque nous demandons quelque chose au Seigneur, quelle attitude adoptons-nous ? Exigeons-nous que tout se passe selon notre désir ou mettons-nous d’abord notre confiance en celui qui peut tout ? D’un côté, notre volonté importe, de l’autre, notre confiance en Dieu exprime que tout est entre ses mains. Ainsi, Dieu désire établir avec nous une relation de confiance profonde et vraie et non une relation superficielle et utilitariste.
1 S 4, 1b-11 / Mc 1, 40-45
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