Lectures du vendredi 14 janvier 2022
«Oui, notre roi est au Seigneur ; notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.» (Ps 88 ( 89), 19)
Le vieux Samuel n’est plus très à la mode. Le peuple ne lui fait plus confiance et réclame un roi pour le conduire à la victoire. Israël veut être comme tout le monde ; ils veulent un roi comme toutes les autres nations.
La demande surprend Samuel : qui, à part Dieu, peut être le roi d’Israël ? Qui, à part Dieu, peut conduire à la victoire ? Samuel ne peut oublier que Yahvé est et demeure le vrai et unique Dieu d’Israël. Aussi, se fait-il la voix de Dieu et expose les dangers réels d’une monarchie au service d’un tyran plutôt qu’au service de Dieu. Les intérêts ne sont alors plus les mêmes : Dieu concourt assurément au bien-être de tous, alors qu’un roi nommé par le peuple risque de ne servir que ses intérêts propres.
Rien n’y fait : le manque de foi des compatriotes de Samuel se retrouve dans la foule qui entoure Jésus dans l’épisode de l’évangile. Les porteurs du paralytique aspirent à la guérison du malade, ce que Jésus ne réalise pas de prime abord, mais il affirme plutôt : «Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.» (Mc 2, 5) La foule en est scandalisée. Le cœur fermé des scribes ne peut l’admettre. Pourtant, Jésus venait de lui accorder ce qu’il y a de plus important : le salut de Dieu.
L’évangile montre bien le lien qu’il y a, pour Jésus, entre le péché et le mal. Ce lien est si étroit que guérir le péché, c’est guérir la maladie. Voilà ce qui distingue Jésus des autres thaumaturges de son époque : par delà le mal physique, il sait reconnaître le mal plus profond du péché, et il peut le guérir. En conclusion, retenons des lectures d’aujourd’hui, que par son attitude, Samuel nous invite à avoir confiance en Dieu. De son côté, Jésus vient nous dire qui est Dieu : un Père qui aime et qui pardonne.
1 S 8, 4-7.10-22a / Mc 2, 1-12
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