CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Jan 11

Prier dans le silence de son cœur

Lectures du mercredi 12 janvier 2022

«“Parle, ton serviteur écoute.” Samuel grandit. (…) Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.» (1 S 3, 10.19)

Les récits du Livre de Samuel que nous méditons cette semaine sont très beaux, tout particulièrement celui d’aujourd’hui : le récit de la vocation prophétique de Samuel. Le vieil Éli dort tranquillement dans sa chambre tandis que le jeune Samuel dort dans le Temple alors que «la lampe de Dieu n’était pas encore éteinte.» (1 S 3, 3) On connaît bien la suite : le jeune Samuel entend une voix qui l’appelle. Il pense d’abord que c’est Éli mais il découvrira que c’est Dieu qui lui fait signe, que c’est le Seigneur qui vient se placer près de lui.

La réponse de Samuel nous touche par sa simplicité et sa spontanéité : «Parle, ton serviteur écoute.» (1 S 3, 10) Ce passage biblique se révèle très enrichissant pour notre prière personnelle.

  • D’abord c’est Dieu qui a l’initiative : c’est lui qui appelle Samuel.
  • Ensuite, il se place près de lui : la prière est une expérience de la proximité de Dieu.
  • Puis, Samuel n’a pas du tout peur de Dieu, c’est comme tout naturel pour lui que Dieu soit à côté de lui et lui parle. Notre prière ne concerne pas un Dieu lointain, effrayant, qui fait peur mais un Dieu tout proche de nous, familier, intime.
  • Enfin, la prière du jeune Samuel est d’abord écoute de Dieu qui parle le premier. Nous devons ainsi apprendre à nous placer sous le regard de Dieu sans rien dire, en silence extérieur et intérieur, en solitude discrète, sans plus.

Ici se trouve une clé de compression concernant le manque de vocation et la pauvreté spirituelle de beaucoup de monde aujourd’hui. Comment entendre le Seigneur qui appelle, si l’on parle tout le temps, constamment plongé dans le bruit du monde, sans jamais faire silence. Le Seigneur parle et appelle encore aujourd’hui, mais pour l’entendre il faut se mettre à son écoute.

1 S 3, 1-10.19-20 / Mc 1, 29-39