Lectures du mercredi 31 mai 2023
«Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour.» (So 3, 17)
Nous terminons en beauté le mois de mai, le “mois de Marie”, en célébrant la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth. Selon la tradition, Marie, enceinte de Jésus, quitte Nazareth et se rend à Ain Karim, une cité voisine de Jérusalem en Judée, pour seconder sa cousine Elisabeth plus avancée en âge, enceinte de Jean, le futur baptiste. Demeurant là, trois mois chez sa cousine pour l’aider jusqu’à la naissance du Baptiste, Marie chantera là aussi son fameux Magnificat.
Bien que notre évangile n’emploie pas le terme de visitation, celui-ci convient très bien à l’événement qui nous y est décrit.
Le verbe visiter, l’idée de visitation (ἐπισκέτομαι) revient d’ailleurs à plusieurs reprises dans l’évangile de Luc. Nous le trouvons tout d’abord au tout début du cantique de Zacharie où Dieu est loué pour avoir visité son peuple (Lc 1, 68). Ainsi donc, pour saint Luc, la visitation ou la visite, est avant tout celle de Dieu. «Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple.» (Lc 7, 16), s’exclame encore l’évangéliste suite à la résurrection du Fils de la veuve de Naïm. Enfin, pleurant sur Jérusalem, Jésus lui-même annonce à cette cité de grands malheurs «parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait.» (Lc 19, 44)
Ainsi donc, pour saint Luc, la visitation que nous célébrons est plus que la visite de Marie à Elisabeth, elle est comme l’annonce de la visite de Jésus le Messie de Dieu. Par le truchement de Marie, c’est déjà la visite que Dieu rend à son peuple. Oui aujourd’hui, Dieu vient visiter son peuple.
So 3, 14-18 ou Rm 12, 9-16b / Lc 1, 39-56
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