Lectures du jeudi 16 février 2023
«Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à jamais : je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre.» (Gn 9, 12-13)
Nous atteignons aujourd’hui le premier sommet de l’évangile selon saint Marc, à la charnière des deux parties du montage. Jusqu’ici, la mission et l’identité de Jésus ont été suggérées de manière voilée en préservant son secret. Désormais, Jésus ne va plus parler en paraboles, mais ouvertement. Cette deuxième partie (8, 27 – 16, 8) est rythmée par trois annonces de la Passion (cf 8, 31 ; 9, 30-31 ; 10, 32-34) et trois proclamations de la messianité de Jésus : par Pierre (8, 29), par Jésus devant le Sanhédrin (14, 61-62), par le centurion de garde au pied de la croix (15, 39).
Enfin, la Galilée va cesser d’être le champ d’apostolat de Jésus qui, désormais, fera de Jérusalem son centre d’activité. Face aux opinions des hommes qui ne parviennent pas à cerner vraiment l’identité de Jésus, la confession de Pierre est celle de l’Église et des croyants dont les yeux et le cœur ont été ouverts. Est-elle la nôtre aussi ? Certes, nous proclamons souvent, et singulièrement dans la liturgie, que Jésus est le Messie, le Christ, le Fils de Dieu… S’agit-il de simples formules ou de véritables expressions de la foi qui nous fait personnellement adhérer de tout notre être au mystère du Christ mort et ressuscité ?
À Noé, Dieu donna l’arc-en-ciel comme signe de l’alliance conclue après le déluge. Désormais, ce signe, c’est la croix plantée dans notre terre, dont nous avons été marqués au baptême, qu’on trace sur nous à chaque sacrement, dont nous célébrons le Mémorial dans l’Eucharistie.
Gn 9, 1-13 / Mc 8, 27-33
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