CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mar 03

Temps de balayer notre «temple intérieur»

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 3 mars 2024.

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes: «Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Mi 7, 18)

En chassant les marchands du Temple, Jésus veut faire place nette, désencombrer la maison de son Père de tout le superflu, tout ce qui n’a rien à voir avec la foi. Il n’hésite pas pour cela à se mettre en colère.

En ce temps de Carême, nous sommes, nous aussi, invités à balayer notre «temple intérieur», à libérer, en nous, de l’espace pour Dieu.

Car notre cœur s’est laissé envahir par les «marchands»: toutes ces sollicitations extérieures qui nous poussent à «avoir plus» – argent, honneur, pouvoir, confort… alors qu’il nous faudrait plutôt chercher à «être plus», c’est-à-dire à grandir spirituellement.

C’est déjà le message adressé par les dix commandements: «Tu n’auras pas d’autres  dieux que moi!»

Notre marche vers Pâques est une bonne occasion pour redonner toute sa place au Seigneur dans notre sanctuaire intérieur.

Écoutons le conseil d’Evagre le Pontique, un Père de l’Église du IVe siècle:

Sois le portier de ton coeur et ne laisse aucune pensée entrer sans l’interroger. Interroge-les une à une et dis à chacune: es-tu de notre parti ou du parti des adversaires? Si elle est de ta maison, elle te comblera de paix; si elle est de l’adversaire, elle t’agitera de colère et te troublera de désir. Il faut donc scruter à tout instant l’état de ton âme.

Marcher vers Pâques, c’est chasser du temple de notre cœur tout ce qui nous détourne de notre propre résurrection.

Ex 20, 1-17 / 1 Co 1, 22-25 / Jn 2, 13-25