"Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs..." | Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

Lectures du Samedi 13 Janvier 2024

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 13 janvier 2024.

«Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.» (Mc 2, 17)

L’appel de Lévi

La péricope de l’évangile évoque une scène paisible des débuts de la mission de Jésus et nous relate un récit de vocation, celui de Lévi, également connu sous le nom de Mathieu. Jésus, passant devant le bureau de Lévi, l’appelle, et celui-ci, sans hésiter, se lève et le suit.

Le récit de vocation de Mathieu, similaire à ceux de Pierre, Jean ou André, montre la radicalité dans le choix de Jésus.

La différence notable du récit de vocation de Lévi

Cependant, ce récit se distingue car Lévi est un publicain, un collecteur d’impôts, souvent méprisé dans son contexte culturel et religieux. Publicain signifie une personne impliquée dans des activités impopulaires et souvent jugées immorales, travaillant pour l’occupant romain et considérée impure. Un Juif pieux ne partageait pas son repas avec un publicain, car le repas avait un caractère religieux de communion et d’exclusion.

L’initiative de Jésus: un signe fort

Jésus, en appelant Lévi et en choisissant de manger chez lui avec les pharisiens, montre une ouverture et une compassion remarquables. Il semble ignorer les interdits de contact physique avec les pécheurs publics.

Ce repas chez Lévi symbolise le début d’une ère de pardon pour tous les pécheurs.

Par son comportement, Jésus remet en question et rend caducs les rituels religieux de son époque. Il inaugure un temps où la compassion et le salut de Dieu sont destinés à tous les êtres humains, sans exception.

Un rappel pour l’Église naissante

À l’époque de la rédaction de l’évangile selon Marc, des discriminations sociales et religieuses persistent dans l’Église naissante. Marc rappelle ainsi que Jésus avait déjà prôné l’infinie capacité de compassion de Dieu.