CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 11

Choisis la vie

Lectures du lundi 12 septembre 2022

«Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri !» (Lc 7, 6-7)

Bien des choix s’offrent à nous chaque jour. À travers les petites décisions quotidiennes nous nous engageons : soit sur un chemin qui donne plus de vie, soit au contraire sur une route qui la tue. Les lectures illustrent clairement ces deux attitudes. La communauté chrétienne de Corinthe est divisée au moment où elle se réunit pour prendre le repas du Seigneur et les membres s’adonnent à des comportements mortifères : par exemple, certains mangent gloutonnement alors même que d’autres n’ont rien à se mettre sous la dent. L’égoïsme règne plutôt que le partage, la division prend le pas sur l’unité. Ces gestes opposés au message de Jésus tuent la vie fraternelle. S’ils ne sont pas corrigés, ils tueront peu à peu la communauté. Paul, leur père spirituel, ramène les chrétiens et chrétiennes de Corinthe à l’essentiel du message de Jésus qui donne sa vie pour ses amis.

L’évangile du jour nous propose un modèle de ces attitudes qui suscitent de la vie. Il s’agit d’un centurion dont un des esclaves est gravement malade. Le sort de son serviteur le préoccupe, il se dérange pour lui. Il envoie des notables juifs intercéder auprès de Jésus pour qu’il vienne sauver l’esclave. Jésus répond favorablement à la demande du centurion.

Il se met donc en route. Alors qu’il arrive près de la maison du Romain, ce dernier a une attitude encore plus surprenante : il se sait païen, il connaît les implications de son statut pour les Juifs et les accepte. Il reconnaît et accepte son indignité, selon la loi juive, à recevoir Jésus chez lui. Il mesure humblement l’écart qui le sépare du jeune rabbin. Jésus est émerveillé de tant de foi, d’humilité, de déférence. Choisir la vie, décider de promouvoir avec Jésus la vie autour de soi, c’est refuser les attitudes qui déshumanisent et s’inspirer de celles du centurion.

1 Co 11, 17-26.33 / Lc 7, 1-10