CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 10

Retrouver ses brebis perdues !

Lectures du dimanche 11 septembre 2022

«Et moi, je suis le premier des pécheurs. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle.» (1 Tm 1, 15-16)

La seconde lecture de ce dimanche nous a fait entendre un passage de la Lettre de saint Paul à son disciple Timothée, dans lequel nous trouvons cette affirmation : «Voici une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs.» (1 Tm 1, 15) Cet amour du Christ envers les pécheurs, nous le retrouvons dans l’évangile de ce jour. «Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.» (Lc 15, 1) Par contre, les pharisiens et les scribes, qui se considéraient comme des justes, en prenaient ombrage et manifestaient ouvertement leur réprobation : «Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux !» (Lc 15, 2)

Au lieu de se réjouir à la vue de pécheurs qui se convertissent, ils expriment leur mécontentement. Aussi, pour leur faire comprendre combien leur attitude est diamétralement opposée à la bonté et à la miséricorde de Dieu, Jésus leur adresse deux petites paraboles : celle de la brebis égarée et celle de la drachme perdue : deux paraboles fort expressives que le poète Péguy a appelées à bon droit “les paraboles de l’espérance”.

Jésus prend justement appui sur la joie communicative de ces histoires pour faire comprendre à ses auditeurs quel est à ses yeux le prix d’une âme. Si la ménagère tient à sa petite pièce de monnaie, si le berger aime sa brebis… à combien plus forte raison Dieu a-t-il de la tendresse pour une seule âme, et que ne fait-il pas pour la sauver ! «C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit.» (Lc 15,7) Cette joie de Dieu est à la fois un mystère et une réalité des plus réconfortantes pour nous tous.

Savoir que Dieu nous attend toujours, qu’il nous poursuit en quelque sorte de sa patience, de sa miséricorde, de son amour est pour nous pécheurs une source d’espérance sans pareille et un motif de profonde gratitude. Nous devons donc avoir la même attitude que saint Paul, qui chante sa reconnaissance et sa joie.

Ex 32, 7-11.13-14 / 1 Tm 1, 12-17 / Lc 15, 1-32