Étoile de Bethléem SMB
Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juil 13
Être Église: consignes de voyage missionnaire

Être Église: consignes de voyage missionnaire

«En lui, vous aussi, après avoir écouté la parole de vérité, l’Évangile de votre salut, et après y avoir cru, vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint.» (Eph 1, 13)

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 14 juillet 2024.

En cette période estivale de départ en vacances, l’évangile d’aujourd’hui nous raconte lui-aussi le départ en mission des douze apôtres de Jésus-Christ.

Cet envoi en mission est en quelque sorte la réponse de Jésus au rejet de la Bonne Nouvelle par les habitants de Nazareth. Souvenez-vous de l’épisode du dimanche passé, où Jésus ne peut accomplir aucun miracle dans sa ville natale en raison de l’incrédulité de ses habitants. Et bien, immédiatement après cet échec, Jésus, bien loin de se désespérer, rassemble ses disciples et les envoie en mission sur les routes de Galilée!

Et pour cette mission, il ne leur donne que quelques consignes, que l’on peut résumer à trois:

  • aller deux par deux;
  • n’emporter que le strict nécessaire;
  • ne pas craindre la persécution inévitable.

Tout commence par cette nécessité d’être deux, de ne pas être seul, d’être avec un autre. Il faut être Église, communauté, pour annoncer la Bonne Nouvelle et transmettre tout le souffle qu’elle porte en elle.

Quelle sagesse dans cette consigne de Jésus. Combien de fois n’avons-nous fait l’expérience que la route se fait plus facile, moins longue et moins ténébreuse quand nous ne sommes pas seuls?

Être deux, c’est pouvoir compter en toutes circonstances sur un frère, sur une sœur, sur l’amitié d’un autre, et ce jusque dans la correction fraternelle.

Ensuite, Jésus recommande aux apôtres de ne rien emporter, de partir sans encombrement. Pour parler de Dieu, pour annoncer la Bonne Nouvelle, il n’y a pas besoin de pain, d’argent ou de besace.

Non, il n’y a pas besoin de bagages pour témoigner de Dieu.

Partir sans bagages, c’est renoncer à traîner avec soi son propre monde; c’est renoncer à déballer devant l’autre sa compétence, sa fortune. Partir sans bagages signifie témoigner de la Bonne Nouvelle à travers sa personne et non à travers ses choses.

Enfin, face à l’adversité, le rejet ou la haine, Jésus ne préconise ni la violence ni le mépris, mais la persévérance et la sérénité.

Oui, devant l’adversité, il ne faut pas se décourager!

Jésus et ses disciples ont connu le rejet et la persécution, comme tous les prophètes en ont aussi fait l’expérience.

La première lecture de ce jour nous a donné l’exemple d’Amos qui est envoyé par Dieu dans le grand sanctuaire de Bethél pour annoncer une invasion ennemie et la mort du roi. Scandalisé, Amazias, le prêtre de Béthel, expulse alors Amos du temple. Sans se laisser décourager, Amos réplique alors vigoureusement à Amazias, car il est certain de parler au nom de Dieu. En effet, c’est à lui, Amos que Dieu a dit:

«Va, tu seras prophète pour mon peuple Israël.» (Am 12, 15)

Am 7, 12-15 / Ep 1, 3-14 / Mc 6, 7-13