CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 07

Peuple élu, descendance choisie

Lectures du lundi 8 août 2022

«Qu’ils louent le nom du Seigneur, le seul au-dessus de tout nom ; sur le ciel et sur la terre, sa splendeur : Louange de tous ses fidèles, des fils d’Israël, le peuple de ses proches ! Alléluia !» (Ps 148, 13-14)

Rien en apparence ne relie les lectures de la célébration de ce jour. D’ailleurs, on ne saurait imaginer climats plus différents. Dans la première lecture, une vision racontée à travers une surcharge de symboles ; dans le récit évangélique : le compte-rendu d’une réponse de Jésus sur une question terre-à-terre, l’impôt. Difficile de mettre en évidence la réalité du mystère de Dieu à célébrer aujourd’hui.

Pourtant, des liens solides unissent ces lectures, car toutes les deux disent quelque chose de la relation de Dieu avec son peuple. Dès les premiers versets du récit de la vision, on constate que la parole de Dieu est adressée au prophète dans une terre étrangère. Ézékiel se trouve dans le pays des Chaldéens, en terre d’exil, et c’est là que Dieu va lui révéler sa gloire. Or, pour Ézékiel, le lieu normal de la gloire de Dieu, présence de Dieu, c’est le Temple de Jérusalem. La vision qui nous est rapportée force donc le prophète et tout son peuple à reconnaître que le Dieu d’Israël n’est pas lié à une terre ou à un temple. Il s’est lié à un peuple.

Cette révélation constitue encore l’arrière-plan de la réponse de Jésus. Il proclame qu’à titre d’enfant de Dieu les disciples ne devraient payer aucun impôt. Même si leur terre est sous le pouvoir des étrangers, ils sont les enfants du peuple choisi, les fils de Dieu et donc souverainement libres. Cette parole s’adresse à nous aujourd’hui : nous sommes le nouveau peuple de Dieu, les enfants libérés dans la mort et la résurrection de son Fils. Il ne nous reste qu’à devenir ce que nous sommes.

Ez 1, 2-6.24-28c / Mt 17, 22-27