CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 05

La Transfiguration du Seigneur

Lectures du samedi 6 août 2022

«Restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : “Maître, il est bon que nous soyons ici !”» (Lc 9, 32-33)

Le Christ hier, aujourd’hui et demain demeure toujours le même. Pourtant, dans cette fête de la Transfiguration, Jésus apparaît tout autre : c’est un Christ resplendissant, transfiguré par la lumière de Dieu. Peut-être peut-on comparer cela à une personne amoureuse. Elle apparaît transformée parce qu’elle est portée par l’amour, mais elle demeure la même personne. Les Apôtres qui assistent à la scène de la transfiguration peuvent voir Jésus sous un autre jour et découvrir en lui la lumière qui illuminait son visage. Il n’est plus tout à fait le même, mais c’est le même Jésus, porteur de l’amour de Dieu.

Cet événement est pour les disciples présents une révélation qui permet de lever le voile sur l’être et la mission de Jésus. La transfiguration met en lumière la présence de Dieu dans le “Fils”, son “bien-aimé”, et elle confirme que Dieu agit en lui. Tout ce que ferait le Fils bien-aimé serait donc manifestation de l’amour de Dieu. Comme dans tous les grands moments de la révélation, la parole et la présence de Dieu suscitent la peur, c’est-à-dire une prise de conscience que le Dieu si loin est maintenant si proche. Les Apôtres, témoins de ce moment privilégié, savent désormais que Dieu est là au milieu d’eux.

Nous croyons nous aussi que Jésus est le Messie qui vient sauver le monde, mais nous avons besoin de l’illumination du matin de Pâques pour découvrir la pleine signification de sa venue parmi nous. Ce visage de lumière est toujours le soutien de la foi et de la mission : «Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le !» (Lc 9, 35) Cette parole confirme celle qui fut dite au baptême («Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie.» (Lc 3, 22)). Jésus est là pour dire l’amour de Dieu qui transforme et transfigure.

Dn 7, 9-10.13-14 ou 2 P 1, 16-19 / Lc 9, 28b-36