Lectures du samedi 8 janvier 2022
«Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue.» (Jn 3, 29-30)
Jean-le-Baptiste, le témoin et l’ami, se réjouit de la venue de l’époux : les fidèles du Seigneur vont pouvoir exulter, le royaume de Dieu est en marche. Sa victoire appartient aux humbles car la véritable humilité rime avec vérité. Les deux lectures de ce samedi l’exposent de façon admirable.
La première lecture éduque notre discernement face au péché. Il convient de prendre en considération la gravité des actes, ainsi, certains péchés conduisent à la mort et d’autres pas. Toutefois, il ne suffit pas de jouer avec des catégories pour savoir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Le mensonge que dénonce Jean, n’est-il pas cette mentalité infantile de petits calculs ? On agit alors selon le résultat escompté : éviter le péché pour ne pas être puni ou faire le bien pour être mieux aimé. Il ne faut pas oublier que nous nous tenons devant Dieu qui est Vérité. Faisons en sorte que notre amour soit assez humble pour être vrai. À nous de reconnaître ce qui s’oppose à Dieu dans notre vie et d’y remédier.
Dans l’évangile, Jean-le-Baptiste n’a pas peur de voir son aura, sa renommée s’effondrer suite au départ de ses disciples. Ne cherchant pas l’admiration, Jean sait ce qu’il est et accepte ce qu’il n’est pas. Il n’a rien à prouver. Il est un peu comme l’étoile qui conduisait les bergers. Une fois sa mission accomplie, il s’efface dans l’humilité la plus totale. Conscient qu’il n’est pas «le chemin, la vérité et la vie» (Jn 14, 6), Jean n’hésite pas à laisser partir ceux et celles qui désirent aller vers Jésus. Il le fait même de façon simple et affectueuse en parlant de l’Époux et de la joie qu’éprouve l’ami de l’Epoux.
Le vrai serviteur ne doit-il pas être une personne humble, c’est-à-dire, qui connaît sa place ? Il y a pour chacun et chacune de nous, un temps pour croître et un temps pour diminuer. Comme l’ami de l’époux, en prenant notre place, nous connaîtrons la joie.
1 Jn 5, 14-21 / Jn 3, 22-30
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