Pour les lectures du jour, consultez AELF – 15 avril 2024.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme. (Jn 6, 27)
Dans l’Évangile de cette semaine, Saint Jean va développer le grand thème de l’Eucharistie. La multiplication des pains n’était qu’un signe. Jésus demande maintenant à la foule d’en comprendre le sens et de découvrir par la foi qui il est, lui l’envoyé de Dieu, la nourriture qui donne la vie éternelle.
L’évangéliste fait ainsi du Christ le berger qui se dévoue à son troupeau et qui donne sa vie afin de l’aider à mieux vivre.
Ce devoir incombe aussi à chacun et à chacune d’entre nous, selon son charisme et ses limites. Ainsi en est-il des hommes qui, souvent au risque de leur vie, acceptent d’aller aider à la reconstruction d’une société dévastée par des conflits.
Combien il est parfois malheureux que notre regard, déformé par la jalousie, nous fasse porter d’injustes accusations à leur égard, en les soupçonnant de servir leurs propres intérêts.
Indépendamment des considérations que l’on porte sur eux, les véritables artisans de paix s’évertuent à donner leur vie.
À l’instar de Saint Étienne qui ne cesse pas son témoignage, ils fondent leur motivation profonde dans la foi au Christ, qui seul donne valeur à nos actions. Heureusement, l’histoire tend à retenir la fécondité de leur don. Au-delà des fautes, le temps fait resplendir sur eux un manteau de gloire, celui de la vie. Et c’est dans ce sens que Jésus parle de « la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle ». (Jn 6, 27).
Pour recevoir celle-ci, il faut faire les œuvres de Dieu, c’est-à-dire croire en son Envoyé.
Demandons au Christ de nous libérer de nos fascinations mensongères qui habitent notre regard, afin que nous puissions reconnaître sa présence agissante dans les actes de nos contemporains. Ainsi, nous saurons voir au-delà des signes de mort que véhicule l’actualité pour percevoir les messages que le Père nous adresse véritablement.
Ac 6, 8-15 / Jn 6, 22-29
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