Lectures du jeudi 9 décembre 2021
«Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ; dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange.» (Is 41, 16b)
L’évangile du jour nous invite à réfléchir au contraste entre Jean Baptiste et Jésus, leurs œuvres respectives et la manière dont elles se complètent : le baptême de Jean auquel Jésus se soumet et le baptême de Jésus ; le ministère de Jean qui se termine dans la violence et le ministère de Jésus qui se termine par sa mort en croix ; l’annonce des temps messianiques par Jean et leur accomplissement en Jésus ; l’Ancien Testament et le Nouveau où le plus petit devient le plus grand…
Jean est le type même de l’apôtre qui ne fait rien pour attirer l’attention sur lui-même mais qui pointe de tout son être vers Jésus :
«Voici l’Agneau de Dieu.» ( Jn 1, 29) Sa prédication, pleine d’audace, va à contre-courant et s’appuie sur une conduite irréprochable qui fait l’admiration d’Hérode-même, son bourreau. La Parole de Dieu porte en elle-même sa force et son levain, elle n’a pas besoin d’être édulcorée pour être acceptable.
Il faut beaucoup de courage pour annoncer l’évangile ou pour l’affirmer par sa propre vie, comme le constate Isaïe dans la première lecture. Broyer la doctrine, briser les résistances, passer au crible les objections, ce n’est pas une tâche de tout repos en nos temps difficiles. Et trouver en tout cela sa joie et sa fierté, comme le dit encore Isaïe, est pratiquement impossible sans l’aide du Seigneur, qui «saisit ta main droite, et qui te dit : “Ne crains pas, moi, je viens à ton aide.”» (Is 41, 13) Justement, au-delà de nos efforts, c’est le Seigneur qui attire les petits et les pauvres, qui étanche la soif des langues desséchées, qui fait jaillir des sources et fleurir les champs arides.
Is 41, 13-20 / Mt 11, 11-15
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