Réjouis-toi

Lectures du dimanche 12 décembre 2021

«Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fêtes.» (So 3, 17-18a)

Le troisième dimanche de l’Avent, que l’on nomme dimanche du Gaudete est injonction à demeurer toujours dans la joie ! N’est-ce toutefois pas quelque peu utopique de formuler une telle demande ? La souffrance, les blessures, le délaissement semblent être des maux inévitables dans notre vie : comment pourrions-nous alors demeurer toujours dans cette joie sereine ?

La seconde lecture nous livre un enseignement intéressant, dès lors que nous tenons compte de son contexte de rédaction. En effet, c’est en tant que prisonnier à Éphèse que Saint Paul rédige son épître aux philippiens. Alors qu’il croupit dans une geôle, celui-ci nous dit en somme : “Soyez toujours dans la joie, oui laissez-moi vous le redire, soyez toujours dans la joie ! Ne soyez inquiets de rien et la paix de Dieu gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus !”

Nous le voyons immédiatement, cette force surnaturelle qui lui permet de surmonter cette situation difficile, a son origine et sa fin en Dieu. Ainsi, il convient de réaliser cet ordre car la joie et la cordialité, doivent être les signes distinctifs du chrétien, en raison de leur ancrage dans la venue prochaine du Seigneur.

Dieu communique à ses bien-aimés la joie du Seigneur ressuscité, qu’aucune épreuve ne peut détruire. Par sa dimension impérative, le don fait par Dieu devient aussi une invitation à l’engagement : engagement qui nécessite notre constance. Il faut donc rechercher la joie de toutes ses forces et résister à la tentation de la tristesse.

Comme l’indique Paul, c’est la proche venue du Seigneur qui motive notre lutte dans la joie. Cela est particulièrement vrai pendant l’Avent, alors que nous nous apprêtons à célébrer Noël, mais cette vérité ne se limite pas à ce temps liturgique. En effet, à chaque Eucharistie, le Seigneur se fait proche de nous, et cette présence réelle doit être pour nous source de joie et de paix profonde.

So 3, 14-18a / Ph 4, 4-7 / Lc 3, 10-18