Le message de l’Évangile n’est pas une histoire ancienne figée dans le passé. Il est une parole vivante, qui continue de s’accomplir aujourd’hui dans la vie de celles et ceux qui l’accueillent avec foi. En ce premier jour du mois, la Parole nous rappelle que le Christ marche avec nous, au présent, et que sa mission de salut se poursuit à travers notre engagement.
Paul écrit aux Thessaloniciens…
Dans la première lettre aux Thessaloniciens (1 Th 4, 13-18), Paul rappelle l’espérance fondamentale de la foi chrétienne : la victoire du Christ sur la mort. « Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité », écrit-il. Ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront avec lui. Ainsi, nous serons « pour toujours avec le Seigneur ».
Cette espérance soutient les chrétiens dans leurs difficultés : la mort n’est pas la fin, mais un passage.
L’évangile : la mission actuelle de Jésus et notre rôle de témoins
Dans l’évangile (Lc 4, 16-30), Jésus lit le prophète Isaïe dans la synagogue de Nazareth. Il proclame que cette « année favorable accordée par le Seigneur » commence aujourd’hui, par sa présence et son action. Cette parole, toute simple en apparence, provoque une crise : les habitants de Nazareth, qui croyaient connaître Jésus, ne supportent pas l’idée qu’il puisse être l’envoyé de Dieu. Ils vont jusqu’à vouloir le tuer.
Ce passage nous montre que le message de l’Évangile n’est pas toujours reçu avec joie. Il bouscule, dérange, remet en question. Mais il est aussi source de guérison et de libération pour ceux qui l’accueillent.
Aujourd’hui encore, le Christ se tient au milieu de nous. Il annonce la Bonne Nouvelle à travers les gestes de solidarité, de justice, de guérison et de paix posés par ses disciples. Comme à Nazareth, il nous invite à reconnaître sa présence dans notre quotidien. Sommes-nous capables d’entendre cette parole, ou bien nous y opposons-nous par routine ou aveuglement ?
La mission continue. L’Esprit est donné pour que la Parole s’accomplisse encore, par nos actes, par notre foi, par notre espérance.
Prière du jour
Seigneur Jésus, Enfant de Bethléem,
Toi qui annonces aux pauvres une Bonne Nouvelle,
fais de nous les hérauts de ton Royaume.
Ouvre nos yeux sur la présence de ton Esprit
dans le quotidien des petits.
Donne-nous le courage de vivre ta parole,
malgré les oppositions et les rejets.
Sois aujourd’hui notre force et notre joie. Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit
ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
“Médecin, guéris-toi toi-même”,
et me dire :
“Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »
Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi
le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 1 septembre 2025.
Références bibliques
- 1 Th 4, 13-18
- Lc 4, 16-30
Pour méditer
- Est-ce que nous reconnaissons les signes de la présence du Christ aujourd’hui ?
- Comment participons-nous à l’annonce de la Bonne Nouvelle ?
- Sommes-nous prêts à faire face au refus ou à l’incompréhension ?
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