Lectures du mercredi 19 janvier 2022
«Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m’abrite, il me donne pouvoir sur mon peuple.» (Ps 143 (144), 2)
Aujourd’hui, Jésus nous enseigne qu’il faut faire le bien en tout temps : il n’y a pas un temps pour faire le bien et un autre pour négliger l’amour du prochain. L’amour qui vient de Dieu nous conduit à la Loi suprême, que Jésus nous a laissée dans le commandement nouveau : «Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.» (Jn 13, 34) Jésus ne déroge pas à la Loi de Moïse, il ne la critique pas, puisque Lui-même accomplit ses préceptes et se rend à la synagogue le jour du sabbat ; ce que Jésus critique, c’est l’interprétation étroite de la Loi qu’en ont fait les docteurs et les pharisiens, une interprétation qui laisse peu de place à la miséricorde.
Jésus-Christ est venu proclamer l’Évangile du salut, mais ses adversaires, loin de se laisser convaincre, cherchent des prétextes contre Lui. L’évangile d’aujourd’hui nous relate la dernière des cinq controverses entre Jésus et les Pharisiens. «Il y avait là un homme dont la main était atrophiée. On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.» (Mc 3, 1-2) D’après les Pharisiens, on ne peut violer le sabbat et aider un malade seulement s’il est en danger de mort, ce qui n’est pas le cas ici. Au lieu de se réjouir de la guérison de cet homme à la main desséchée, ils se réjouissent de pouvoir à présent accuser Jésus de violer le sabbat. Ils se cherchent alors des alliés et pactisent avec les Hérodiens -leurs ennemis naturels- pour voir comment perdre Jésus. Les Pharisiens sont vraiment des hommes à la main desséchée, ainsi que le reproche le psalmiste : «Si je t’oublie, Jérusalem, que ma main droite m’oublie !» (Ps 136 (137), 5)
Par son action, Jésus libère aussi le sabbat des entraves posées par les docteurs de la Loi et les pharisiens, et lui restitue son sens véritable : jour de communion entre Dieu et l’homme, jour de libération de l’esclavage, jour de la délivrance des forces du mal. Saint Augustin nous dit: “Celui qui a la conscience en paix est tranquille, et cette tranquillité est le sabbat du cœur.” En Jésus-Christ, le sabbat s’ouvre déjà au don du dimanche.
1 S 17, 32-33.37.40-51 / Mc 3, 1-6
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