Lectures du mardi 18 janvier 2022
«Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur.» (1 S 16, 7)
Les humains sont souvent tentés de contrôler Dieu par la religion : l’accomplissement exact d’un rituel assurant ainsi la faveur divine. Le respect de certaines obligations garantirait le passage vers l’au-delà. La liturgie de la Parole nous rappelle aujourd’hui que le Dieu des chrétiens reste toujours libre et que l’être humain ne réussira jamais à l’emprisonner.
Le prophète Samuel constate cette liberté totale de Dieu lorsqu’il doit choisir un successeur au roi Saül. Un futur roi doit être, selon les perspectives humaines, grand, fort et imposant. Samuel partage cette vision des choses mais Dieu lui remet en mémoire qu’il n’est pas soumis au jugement humain. David, le plus jeune des fils de Jessé qui n’avait ni l’apparence, ni la haute taille de ses frères aînés, fut le choix de Dieu. Le prophète, en bon serviteur, entérine cette élection divine.
Dans l’évangile proclamé aujourd’hui, Jésus adapte les modalités du sabbat pour ses disciples. Jésus refuse d’être prisonnier de la loi. Le sabbat avait été créé pour permettre aux humains de renouer avec l’alliance, en vérité ; or, les nombreux ajouts faits à ce rite par les hommes les ont éloignés de ce but. Jésus agit donc comme le roi David avec ses soldats. Il met la priorité sur le bien-être des personnes avant les exigences de la loi. Les pharisiens refusent cette approche car ils ont la prétention de croire que la loi circonscrit la volonté divine. Cela les rassure, mais Jésus montre que Dieu ne peut pas être enfermé dans la loi. Il conservera toujours une marge de manœuvre, car l’amour est au-dessus de la loi.
1 S 16, 1-13 / Mc 2, 23-28
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