Lectures du lundi 6 février 2023
«Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.» (Gn 1, 1-2)
À une époque et dans une société où l’on valorise le travail intellectuel, le travail “propre”, il est intéressant de laisser résonner les deux lectures proposées aujourd’hui par la liturgie. Manifestement, ni Dieu ni son Fils ne sont des “cols blancs” mais ils mettent la main à la pâte. Dieu en mettant de l’ordre dans le chaos initial et en nommant les éléments créés, Jésus en guérissant les malades. On pourra dire que cette façon de décrire la création du monde n’est qu’une manière de parler propre à des auteurs nourris de récits mythologiques et que le mystère de la création reste entier.
Toutefois, derrière l’apport particulier des auteurs anciens, il y a une image de Dieu qui demeure profondément vraie : Dieu est impliqué dans l’histoire du monde. Il a mis la main à la pâte pour faire de ce monde un lieu privilégié de sa rencontre avec l’être humain.
En guérissant les malades, Jésus ne fait que poursuivre l’œuvre du Père, qui s’enracine dans la création pour déboucher dans la rédemption. Et, dans ce long cheminement, Marie a sa place. Elle aussi, à sa manière, donne à Dieu des mains pour continuer son œuvre de salut.
Gn 1, 1-19 / Mc 6, 53-56
Comments are closed.