CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 22

L’esprit qui vivifie !

Lectures du samedi 23 octobre 2021

«Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. (…) Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes.» (Rm 8, 9-10)

Encore une fois, Jésus répond à une interrogation, cette fois-ci concernant la culpabilité liée au fait d’être victime d’un événement tragique. Question fort pertinente : pourquoi tant de malheur ? Pourquoi cela arrive-t-il à telle personne plutôt qu’à telle autre ? Les accidents et les catastrophes ont longtemps été interprétés comme des punitions envoyées par Dieu. Le raisonnement se résumait souvent à un enchaînement de cause à effet : “ça ne doit pas être pour rien, il y a sûrement une raison, c’était son heure…”

Aujourd’hui encore, cette interprétation subsiste, bien que l’expression en soit plus subtile. Or, Jésus recommande de ne pas prêter l’oreille à ce discours fataliste. Se serait faire fausse route sur le chemin de la foi, et par deux fois, il complète sa réponse par une mise en garde : «et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux. » Jésus n’affirme pas qu’il y a rien à retirer de toutes ces catastrophes qui surviennent. Celles-ci peuvent être l’occasion de réfléchir sur les conséquences de nos propres actes. Les événements tragiques sont là pour nous rappeler l’urgence de notre conversion car le temps qui nous est donné pour se tourner vers le Seigneur ne s’éternisera pas.

La parabole du figuier stérile nous le rappelle, tout en insistant sur la patience du vigneron. Mais il ne faut pas toujours remettre au lendemain ! Même si la patience de Dieu est sans limites, il demeure que la décision de nous convertir nous appartient et qu’elle prend effet dès maintenant. Devant lui, nous devons nous positionner. Comme l’affirme la lettre aux Romains, l’Esprit nous libère et nous vivifie, dans la mesure où nous voulons qu’il habite en nous et nous anime.

Rm 8, 1-11 / Lc 13, 1-9