Lectures du samedi 21 octobre 2023
«Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu.» (Lc 12, 8)
Nous lisons aujourd’hui une des seules paroles de Jésus où il semble laisser entendre que le pardon divin connaît des limites. C’est en tout cas ce qu’on pourrait comprendre après une première lecture rapide. En y regardant de plus près, Jésus indique plutôt que la limite, dans le cas présent, provient de l’être humain.
En effet, Dieu respecte la liberté de ses créatures : il n’impose pas sa miséricorde, mais l’offre constamment, avec insistance d’ailleurs. Cependant, si la personne demeure fermée hermétiquement, et qu’elle refuse d’accueillir l’Esprit, que peut-il y faire ?
Dans le contexte des premières communautés, persécutées et minoritaires, tous les moyens étaient bons pour exhorter les fidèles à tenir le coup, y compris ceux qui donnent aux paroles de Jésus un ton menaçant. Mais plutôt que de mettre au premier rang la menace, l’esprit évangélique nous invite à déceler une insistance du Père qui désire faire bénéficier de sa grâce chacun de ses enfants.
Cette insistance de l’amour du Père, Marguerite-Marie Alacoque l’a richement expérimentée. Cette sainte du 17ème siècle que nous célébrons aujourd’hui, fut favorisée de grâce mystique dès son plus jeune âge mais d’un naturel discret, elle gardera longtemps secrets les échanges avec son sauveur. C’est le soutien du Christ, qui donnera à cette religieuse la force d’affronter moqueries et incompréhensions de ses sœurs et du clergé, afin d’honorer la demande de son Dieu, qui désire se faire connaître au monde comme «passionné d’amour pour tous les hommes». Elle parviendra ainsi à promouvoir le culte du Sacré-Cœur, destiné à réparer les outrages commis envers la sainte eucharistie et le Sacré-Cœur, dont la fête sera instaurée dans toute l’Église par Pie IX en 1856.
Rm 4, 13.16-18 / Lc 12, 8-12
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