Lectures du mardi 14 mars 20223
«Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous (…) car il n’est pas de honte pour qui espère en toi.» (Dn 3, 39-40)
Les deux lectures de ce jour nous montrent les deux volets complémentaires du pardon. Dans le Livre de Daniel, Azarias appelle la miséricorde du Seigneur sur son peuple humilié. Il demande, certes, d’être rétabli dans l’alliance, mais il demande surtout que le nom du Seigneur soit glorifié à cause des merveilles qu’il accomplira. En voyant ce que le Seigneur peut faire pour son peuple, chacun le reconnaîtra comme son Dieu.
L’extrait de l’Évangile selon saint Matthieu montre le pardon de Dieu en exercice. Sous les traits du roi qui remet la dette, nous pouvons deviner le Seigneur qui pardonne les péchés, mais — et c’est là que le message prend une nouvelle dimension — ce pardon doit se déployer dans le pardon fraternel. Sinon, il n’a pas eu tous ses effets.
L’Écriture montre donc le lien indissociable qui existe entre le pardon de Dieu et le pardon à nos frères et sœurs. Au point que nous ne pouvons réellement être pardonnés devant Dieu si nous ne pardonnons pas à notre tour. Chacun a, dans sa vie, de douloureuses expériences du pardon. C’est un conjoint à qui l’on ne peut pas pardonner, un frère ou une sœur avec qui on se réconcilie après des années, un parent qui pardonne sur son lit de mort. Chacun sait que pardonner ne relève pas d’un vouloir humain. Il faut, pour poser ce geste, une autre force, celle même de Dieu.
En nous faisant le don de son Fils, il nous a mis en contact avec une source à laquelle nous pouvons toujours puiser cette force. Dans sa mort et sa résurrection, Jésus-Christ est devenu source d’eau vive pour le pardon et l’amour.
Dn 3, 25.34-43 / Mt 18, 21-35
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