Lectures du samedi 28 janvier 2023
«Serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.» (Lc 1, 73-75)
La persévérance dans la foi est exigeante et a constamment besoin d’être soutenue par la présence agissante de Dieu. L’histoire d’alliance entre Dieu et son peuple en est une de relation à établir et à entretenir en permanence. En effet, même les Apôtres qui côtoient Jésus quotidiennement sont ébranlés quand la tempête arrive. Ils le connaissent bien, ils écoutent sa Parole tous les jours et pourtant ils ont peur. Ils ne sont plus sûrs de rien. Alors, ils le réveillent et le prient d’agir, lui intervient. Ils sont alors réconfortés car il apaise aussitôt le vent. Malgré cela, ils se questionnent : «Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ?» (Mc 4, 41)
Passer de la rive du doute à celle de la confiance est une traversée difficile pour tout le monde. Que les scribes, qui ne le suivaient pas tous les jours, ne puissent pas accueillir leur salut de Dieu en reconnaissant Jésus comme Son envoyé, le confondant même avec Béelzéboul, cela n’est pas vraiment étonnant. Par contre, que les disciples se posent les mêmes questions sur son identité, cela confirme que la vie de foi est pleine de paradoxes.
Encore aujourd’hui, malgré la proximité et l’intimité de ceux et celles qui croient en Jésus, il demeure encore et toujours un être rempli de mystère. L’immanence et la transcendance de Dieu, la révélation et le mystère, la confiance et le doute constituent des paradoxes de la foi, qui résument bien l’histoire de toute l’Alliance : histoire d’amour et de salut par laquelle l’humain est à la fois séduit et dérouté. Pourtant, il n’y a pas d’autre vérité : Jésus est le Fils de Dieu, l’unique sauveur, celui par qui l’humanité entière est désormais et pour toujours réconciliée avec Dieu.
He 11, 1-2.8-19 / Mc 4, 35-41
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