Lectures du mardi 11 janvier 2022
«Anne parlait dans son cœur : seules ses lèvres remuaient, et l’on n’entendait pas sa voix.» (1 S 1, 13)
La première lecture, tirée du premier livre de Samuel, nous montre l’efficacité de la prière. Elle nous présente Anne en prière et en larmes. Malgré sa stérilité, malgré les paroles blessantes de Peninna à son endroit dans la lecture d’hier; et même malgré l’apparente indifférence de Dieu, elle se lève et va demander avec insistance la fécondité tant espérée. Elle confie à Dieu tout son chagrin, à un point tel qu’Éli, en l’observant prier, croit qu’elle a trop bu. Le prophète Éli se méprend sur cette femme qui prie longuement. Non, elle n’est pas ivre, mais bien lucide. Et, c’est par la bouche d’Éli qui lui dit «Va en paix, et que le Dieu d’Israël t’accorde ce que tu lui as demandé.» (1 S 1, 17) qu’elle reçoit la réponse du Seigneur. Elle repart changée, car elle est à présent convaincue qu’elle va obtenir le fils tant désiré qu’elle appellera Samuel, c’est-à-dire “Dieu exauce”.
Que Dieu exauce les demandes formulées avec confiance, tel est le message de cette lecture. Prions-nous le Seigneur avec la ferveur d’Anne qui est tout en larmes ? Croyons-nous avec autant de conviction qu’elle que Dieu peut exaucer nos prières, nos demandes, même quand cela paraît impossible ?
La lecture d’aujourd’hui l’atteste : des grandes déceptions peuvent surgir la force et la bienveillance de Dieu. En donnant naissance à un enfant, Anne recouvre sa dignité… Aussi, ne craignons pas d’oser nous lever pour confier au Seigneur tout ce qui, en nous, est amertume et déception.
1 S 1, 9-20 / Mc 1, 21-28
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