CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 09

Saint Léon le Grand

Lectures du mercredi 10 novembre 2021

«Ceux qui observent saintement les lois saintes seront reconnus saints, et ceux qui s’en instruisent y trouveront leur défense.» (Sg 6, 10)

Léon le Grand, devenu pape en 440, dirigea l’Église à une période troublée aux points de vue politique et religieux. L’Empire envahie par les peuples barbares est à l’agonie. Quant à l’Église elle devait lutter contre de nombreuses hérésies remettant fortement en cause la divinité du Christ. C’est sous son pontificat que fut réuni le concile de Chalcédoine en 451, affirmant la double nature du Christ, humaine et divine. L’activité de saint Léon ne se portera pas uniquement sur les hérésies du moment. Il sut également régler avec douceur et fermeté la vie de l’Eglise et les problèmes disciplinaires. Vénéré dès sa mort, le 10 novembre 461, la postérité l’honora du titre de Grand, qualificatif qu’aucun autre pape, hormis Grégoire I, ne reçut. En 1751, il fut déclaré Docteur de l’Eglise par le pape Benoît XIV.

Saint Léon le Grand est particulièrement connu pour ses 10 sermons sur la nativité, le mystère à la source de notre foi chrétienne. Dans ses sermons Léon aborde l’ensemble du mystère de l’incarnation : l’origine divine du Christ, telle qu’elle est exposée dans le prologue de l’Evangile de Jean ; son origine humaine, telle que nous la font connaître les récits de Luc et de Matthieu ; la conception virginale faite lors de l’annonciation de Gabriel à Marie ; la naissance à Bethléem.

La lecture de ce saint interroge notre reconnaissance envers Dieu pour le mystère de l’Incarnation : avons-nous vraiment conscience du cadeau fait par Dieu en Jésus ? A nous qui étions morts dans nos péchés, Dieu a rendu la vie par l’incarnation de son Fils. Nous sommes devenus une création nouvelle, une nouvelle œuvre de ses mains. Aussi, Léon le Grand nous invite-t-il, par notre comportement, par nos agissements, à nous montrer dignes de notre condition, que Dieu lui-même a daigné embrasser.

«Prends conscience, chrétien de ta dignité ; et devenu l’associé de la nature divine, ne retourne pas, par un revirement indigne de ta race, à ta première bassesse. Rappelle-toi quel est ton chef et de quel corps tu es membre(…) Le sacrement du Baptême a fait de toi le temple du Saint-Esprit ; ne mets pas en fuite, par une conduite dépravée, un tel hôte, ne reviens pas sous la férule du démon, car ta rançon, c’est le sang du Christ.» (Sermon I)

Sg 6, 1-11 / Lc 17, 11-19