CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 26

Partenariat divin

Lectures du samedi 27 août 2022

«Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.» (Ps 32 (33), 18-19)

Pour bien saisir le sens de la parabole de l’évangile, il importe de préciser un point : quelle était la valeur d’un talent ? Malgré les paroles du maître à l’endroit des deux premiers serviteurs («Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.» (Mt 25, 21 et 24)), ce n’est pas une somme insignifiante. En effet, un talent équivalait à quinze années de salaire pour un ouvrier !

Si le maître parle de “peu de chose”, c’est pour faire contraste avec ce qu’ont mérité les deux serviteurs ayant rapporté des gains. Avec cette donnée en main, examinons de plus près la parabole. Les deux premiers serviteurs, devant la fortune qui leur est confiée, choisissent de s’en occuper sérieusement. Le troisième fait tout le contraire en enfouissant la somme reçue, comme s’il en avait peur… ou honte. Il l’accueille comme quelque chose d’embarrassant, susceptible de lui attirer la colère de son maître.

Les paroles des serviteurs au retour du maître sont très significatives. Les deux premiers disent avoir gagné de nouveaux talents. Le troisième dit, en parlant de son unique talent : «Le voici. Tu as ce qui t’appartient.» (Mt 25, 25) Contrairement aux deux premiers, il laisse entendre qu’il ne se considère pas partenaire des affaires de son maître. Plutôt que d’être fier de la responsabilité que lui avait confiée le maître, il en a eu peur. Il s’est bien gardé de chercher à gagner quelque profit que ce soit ou de faire évoluer de quelque façon la somme reçue.

1 Co 1, 26-31 / Mt 25, 14-30