Lectures du samedi 15 octobre 2022
«Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel, la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles, et quelle puissance incomparable il déploie pour nous, les croyants.» (Ep 1, 18-19)
Nous lisons aujourd’hui une des seules paroles de Jésus où il semble laisser entendre que le pardon divin connaît des limites. C’est en tout cas ce qu’on pourrait comprendre après une première lecture rapide. En y regardant de plus près, Jésus indique plutôt que la limite, dans le cas présent, provient de l’être humain. En effet, Dieu respecte la liberté de ses créatures : il n’impose pas sa miséricorde, mais l’offre constamment, avec insistance d’ailleurs. Cependant, si la personne demeure fermée hermétiquement, et qu’elle refuse d’accueillir l’Esprit, que peut-il y faire ?
Dans le contexte des premières communautés, persécutées et minoritaires, tous les moyens étaient bons pour exhorter les fidèles à tenir le coup, y compris ceux qui donnent aux paroles de Jésus un ton menaçant. Mais plutôt que de mettre au premier rang la menace, l’esprit évangélique nous invite à déceler une insistance du Père qui désire faire bénéficier de sa grâce chacun de ses enfants.
Paul, dans la première lecture, formule une prière qui va dans le même sens. Il souhaite que Dieu mette tout en œuvre pour que les membres de la communauté d’Ephèse reçoivent sagesse, lumière, espérance, gloire. C’est tout cela, la puissance même du Christ, qui animait les saints, qui se sont laissés enseigner par l’Esprit ce qu’il fallait dire.
Ep 1, 15-23 / Lc 12, 8-12
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