Lectures du mardi 12 juillet 2022
«Garde ton calme, ne crains pas, ne va pas perdre cœur devant ces deux bouts de tisons fumants, (…) Mais vous, si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir.» (Is 7, 4.9)
En écoutant les deux lectures de ce jour, on sera peut-être tenté de croire qu’elles ne nous concernent pas beaucoup. Dans le Livre d’Isaïe, le sort du royaume de Juda est menacé par une coalition ennemie. Dans la lecture évangélique, Jésus s’adresse à des villes qui ont refusé son message et leur prédit un sombre avenir. Ces deux lectures, valables pour des pays, des villes, n’ont rien à voir, semble-t-il, avec les personnes que nous sommes.
Ce serait poser un jugement un peu rapide, car le message qui est adressé à Juda et aux villes de Palestine nous concerne aussi comme individus. Quand Jésus annonce le jugement réservé aux villes incroyantes, il ne parle pas des murs mais bien des personnes qui constituent cette ville. Quand Isaïe proclame que le royaume ne tiendra pas contre ses ennemis s’il ne tient pas à Dieu, il parle de la fidélité de chacune des personnes qui constituent le peuple.
Nous laissons facilement aux autres les avertissements, les reproches, les recommandations, nous avons souvent du mal à nous sentir concernés et pourtant, c’est à nous aussi que s’adresse l’Écriture. Elle nous rappelle aujourd’hui que si nous ne construisons pas notre vie sur la foi au Christ, nous sommes voués à la mort.
Comment pourrait-il en être autrement puisqu’il est la résurrection et la vie ? Reconnaissons les signes de son passage dans notre existence, dans notre monde. Ouvrons-lui les portes de notre ville intérieure, accueillons-le avec tout ce qu’il apporte de miséricorde. Ainsi, nous contribuerons, sans doute, à ce que nos villes et nos civilisations soient réellement accueillantes à son message de salut.
Is 7, 1-9 / Mt 11, 20-24
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