Lectures du lundi 17 avril 2023
«Quand ils eurent fini de prier, le lieu où ils étaient réunis se mit à trembler, ils furent tous remplis du Saint-Esprit et ils disaient la parole de Dieu avec assurance.» (Ac 4, 31)
On n’aura jamais fini d’épuiser la richesse du texte d’évangile de ce jour. En rapportant cette rencontre de Jésus avec Nicodème, Jean utilise le procédé du malentendu qui revient à plusieurs reprises dans son évangile. Jésus parle d’une réalité spirituelle mais Nicodème comprend le discours du Seigneur à partir d’une réalité matérielle et humaine, à l’instar de la Samaritaine (Jn 4, 1-26) ou encore de la foule rassasiée par la multiplication des pains (Jn 6, 41-59).
Dans le passage qui nous concerne, le malentendu porte sur la nouvelle naissance. Les propos de Jésus s’éclairent lorsqu’il parle de naître d’eau et d’Esprit. Il est clair que Jean, en écrivant ces lignes, pense au baptême chrétien. Alors que Paul décrit le rite sacramentel du baptême pratiqué dans les premières communautés comme une plongée dans la mort et la résurrection du Christ (Romains 6) Jean le présente comme une nouvelle naissance.
Le cadre de l’entretien de jésus avec Nicodème était alors tout à fait approprié. Nicodème, notable parmi les juifs, est vraisemblablement un homme âgé, qui se juge trop vieux pour naître. Pourtant, Jésus insiste: «Il faut naître de nouveau ou naître d’en haut. Seul l’Esprit rend possible cette nouvelle naissance qui est irréalisable par la puissance de ce qui relève de la chair. Devient alors évidente l’invitation à reconnaître notre baptême comme l’œuvre de l’Esprit en nous, lui qui nous fait naître au Royaume de Dieu.
Ac 4, 23-31 / Jn 3, 1-8
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