Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 05
Oser crier vers Dieu : filiation, simplicité et confiance

Oser crier vers Dieu : filiation, simplicité et confiance

La prière de Moïse interpelle par son audace : il ose confier à Dieu le fardeau de son peuple et lui rappeler ses promesses. À l’image de Pierre qui marche sur les eaux puis doute, nous sommes invités à fixer le regard vers le Père, même quand nos peurs nous entraînent vers le fond. Oser crier vers Dieu, c’est déposer nos limites à ses pieds et renaître à l’espérance.

La prière de Moïse peut étonner : pour qui se prend-il pour oser ainsi rappeler à Dieu ses devoirs ? Et pourtant, elle témoigne d’une intimité filiale profonde et d’une foi indéfectible dans les promesses de l’alliance. Quand Moïse s’écrie « Pourquoi m’as-tu fait venir malheur sur ce peuple ? Pourquoi ne m’as-tu pas déchargé de la pesanteur que j’endure, moi seul, et que tu n’as pas partagée avec moi ? » (Nb 11, 11‑12), il pose un acte de confiance radicale.

Ce saut dans la confiance totale, c’est bien ce que Pierre voulait : « Viens » lui dit Jésus, et Pierre marcha sur les eaux jusqu’à ce qu’il aperçoive le vent et qu’il ait peur (Mt 14, 29‑30). Mais dès qu’il doute, il coule : « Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Mt 14, 31). Nous lui ressemblons : nos limites nous attirent vers le fond quand notre regard se détourne de Dieu.

Cependant, désespérer n’est pas vertu chrétienne ; c’est tourner son regard vers soi, loin de la source de l’espérance. Il faut oser lever les yeux vers Dieu, sûrs qu’Il accomplit toujours ses promesses et ne pas craindre de Lui rappeler nos misères : « Le Seigneur est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui L’invoquent avec sincérité » (Ps 145, 18).

Prière du jour

Seigneur,

Toi qui invites Ta famille à oser crier vers Toi comme un enfant vers son Père, accorde-nous l’esprit de filiation : que nous proclamions « Abba » avec confiance, même quand nos peines nous accablent. Donne-nous l’esprit de simplicité, pour nous approcher de Ta présence sans masque ni artifice. Fortifie notre dépouillement, afin que nous partagions sans compter ce que Tu multiplies entre nos mains. Enfin, fais-nous vivre dans la docilité joyeuse, écoutant Ta voix comme l’Enfant obéit au souffle du Père.

Amen.


Références bibliques

  • Nombre 12, 1-13
  • Matthieu 14, 22-36

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus avait nourri la foule dans le désert.
    Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque
et à le précéder sur l’autre rive,
pendant qu’il renverrait les foules.
    Quand il les eut renvoyées,
il gravit la montagne, à l’écart, pour prier.
Le soir venu, il était là, seul.
    La barque était déjà à une bonne distance de la terre,
elle était battue par les vagues,
car le vent était contraire.

    Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux
en marchant sur la mer.
    En le voyant marcher sur la mer,
les disciples furent bouleversés.
Ils dirent :
« C’est un fantôme. »
Pris de peur, ils se mirent à crier.
    Mais aussitôt Jésus leur parla :
« Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
    Pierre prit alors la parole :
« Seigneur, si c’est bien toi,
ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
    Jésus lui dit :
« Viens ! »
Pierre descendit de la barque
et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
    Mais, voyant la force du vent, il eut peur
et, comme il commençait à enfoncer, il cria :
« Seigneur, sauve-moi ! »
    Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit
et lui dit :
« Homme de peu de foi,
pourquoi as-tu douté ? »
    Et quand ils furent montés dans la barque,
le vent tomba.
    Alors ceux qui étaient dans la barque
se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :
« Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

    Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth.
    Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ;
ils firent avertir toute la région,
et on lui amena tous les malades.
    Ils le suppliaient de leur laisser seulement
toucher la frange de son manteau,
et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 5 août 2025.

 

Pour méditer :

  • En quoi la prière de Moïse nous invite-t-elle à crier vers Dieu dans notre propre faiblesse ?
  • Comment l’acte de déposer « cinq pains et deux poissons » aux pieds de Jésus (Mt 14, 19) nous invite-t-il à vivre la simplicité et la confiance filiale ?
  • Quelle place laissons-nous au cri de notre misère dans notre dialogue quotidien avec le Père ?