CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Déc 04

Préparer la route du Seigneur

Lectures du dimanche 5 décembre 2021

«Dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la pleine connaissance et en toute clairvoyance pour discerner ce qui est important.» (Ph 1, 9-10a)

Depuis une semaine nous sommes en route vers Noël : nous allons à la rencontre du Seigneur. Aujourd’hui, la liturgie nous donne rendez-vous au désert pour y écouter la voix de Jean-Baptiste. Comme jadis au temps de l’empereur Tibère, du gouverneur ponce Pilate et du prince Hérode, le précurseur nous annonce la venue du messie et nous appelle à la conversion : «Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers !» ( Lc 3, 4) Jean Baptiste fait ici allusion à une coutume orientale : pour recevoir un grand personnage, on lui préparait une belle et grande route, une route royale, afin que l’accueil soit digne et chaleureux.

Ainsi donc, pour accueillir le Christ dans son mystère de la Nativité, il nous est demandé de lui préparer une route qui soit digne de lui. Il faut combler les ravins, abaisser les collines, aplanir les buttes. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un chemin matériel mais de la route de notre cœur, qu’il faut débarrasser des obstacles qui se sont amoncelés entre Dieu et nous. Il faut ouvrir les pistes ou les portes que nous avons fermées par nos négligences, nos fautes, nos péchés.

«Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère… et enveloppe toi dans le manteau de la justice de Dieu» (Ba 5, 1-2) proclame le prophète Baruch dans la première lecture. L’espérance messianique s’accompagne ainsi du renoncement au péché et de l’ouverture à la justice de Dieu. Il faut écarter de soi les choses qui déplaisent à Dieu et accomplir ce qu’il demande. Il s’agit de nous reconnaître pécheurs en toute humilité, mais aussi d’attendre avec confiance notre libération du Seigneur. Ce doit être là notre premier geste de conversion : oser espérer, refuser le découragement, continuer à bâtir cette route du courage par laquelle Dieu vient à nous ; croire que Dieu s’est engagé à accomplir l’œuvre de notre Salut.

Saint Paul nous dit dans la seconde lecture : «J’en suis persuadé, celui qui a commencé en vous un si beau travail le continuera jusqu’à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus.» (Ph 1, 6) Donc, vivre en chrétien, c’est progresser sans cesse, c’est grandir dans la charité. Non certes par notre seul effort mais avec la grâce de Dieu, qui ne nous fait jamais défaut. Ne manquons pas de puiser cette aide à sa source, en priant le Seigneur avec joie et un désir intense d’obtenir son salut. « Prier, dit Saint Augustin, c’est désirer ! »

Ba 5, 1-9 / Ph 1, 4-6.8-11 / Lc 3, 1-6