Lectures du lundi 3 janvier 2022
«Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.» (1 Jn 3, 23)
Les lectures bibliques prévues aujourd’hui par la liturgie nous offrent un prolongement de la célébration d’hier, l’Épiphanie qui souligne la dimension universelle cosmopolite de la Bonne Nouvelle. En effet, l’Évangile nous amène au cœur de la Galilée : région peuplée à l’époque de gens de cultures diverses. Jésus commence donc sa prédication dans un milieu culturellement varié.
Bien qu’il enseigne dans les synagogues, les gens arrivent de partout. D’après le récit, le succès est immédiat et remarquable. Que recherchent ces foules venues même de Syrie ? Pas encore le Fils de Dieu, car cette filiation divine, les disciples ne la découvriront que plus tard. Pour l’instant, ils viennent rencontrer un homme qui guérit, qui soulage, qui fait du bien, quelqu’un devant qui on peut se présenter simplement, avec son mal de vivre, ses blessures, quelqu’un dont la bonté rayonne au-delà des frontières du temps et de l’espace.
Notre existence humaine est un peu à l’image de cette Galilée du temps de Jésus, une sorte de carrefour des païens : ceux qui nous entourent mais aussi le païen qui sommeille en chacun d’entre nous, niant l’incarnation du Verbe de Dieu ou agissant dans une similaire indifférence. Nous devons écouter Jésus nous redire après Jean le Précurseur : «Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche.» (Mt 4, 17)
Se convertir, se détourner de ses routines, des opinions courantes, des modes passagères pour discerner les signes du Royaume déjà présent et à venir : n’est-ce pas ce que la fête de l’Épiphanie enseigne ? Ouvrons, pendant qu’il en est temps, les fenêtres de notre cœur pour laisser entrer la lumière de Dieu. La grande Épiphanie est suivie de ces multiples épiphanies de notre vie, ces différentes manifestations du Seigneur qui vont de la guérison spirituelle à la reconnaissance de la Présence divine dans chaque sacrement… Serons-nous dans ces foules qui accourent à la Bonne Nouvelle ou resterons-nous sur le rivage indifférents à son passage ?
«Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière.» (Mt 4, 16) Saurons-nous voir cette grande lumière au milieu de nos ténèbres ? Dieu habite en celui qui observe ses Commandements grâce à l’action de son Esprit. C’est l’Esprit qui inspire la confession de la vérité qui nous aide à croire au Fils et à aimer notre prochain.
1 Jn 3, 22 — 4, 6 / Mt 4, 12-17.23-25
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