CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Jan 03

Dieu est amour

Lectures du mardi 4 janvier 2022

«Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.» (1 Jn 4, 7-8)

La multiplication des pains dont l’Évangile nous rapporte le récit, révèle le caractère profondément bon, miséricordieux, en même temps que réaliste du cœur de Jésus et ainsi, du cœur de Dieu : tout comme Dieu durant l’Exode, Jésus n’hésite pas à offrir le pain matériel avec le pain de la parole, en attendant le pain eucharistique, car ce n’est pas seulement de pain que nous avons faim : nous avons faim de Dieu.

Si quelqu’un nous demandait de résumer la foi chrétienne, nous serions sans doute un peu embarrassés. Par où commencer : l’Évangile, le catéchisme, les plus récentes encycliques du pape ? Ce n’est pas la matière qui manque, mais comment aller à l’essentiel de l’essentiel ?

Jean, dans la première lecture, nous propose une voie infaillible qui nous ramène au seul commandement important : celui de l’amour. Pourquoi donc ? Bien sûr, cela semble une évidence : l’amour est le cœur du message. Pourtant, Jean insiste… comme si un doute pouvait encore subsister dans sa communauté. Il semble que ce ne soit pas si évident que cela pour tous. Il est vrai que Jean écrit à la toute fin du premier siècle de notre ère, après plus de deux générations de christianisme. On avait peut-être alors tendance à s’installer confortablement dans la routine et oublier l’essentiel. Pour Jean, il n’y a pas d’autre manière de vivre le christianisme : aimer et encore aimer. On ne peut pas se tromper en aimant. Aimer, c’est connaître Dieu.

Ce que Jean nous rappelle avec tant de conviction, l’évangéliste Marc nous le fait comprendre d’une autre manière en nous montrant comment Jésus a traduit, concrètement, l’amour de Dieu pour nous. Jésus est pris de compassion chaque fois qu’il voit une foule affamée, chaque fois qu’il rencontre des malades, des infirmes et des pécheurs qu’on exclut de la communauté. En Jésus, le Dieu-Amour se porte au secours de l’humanité souffrante.

1 Jn 4, 7-10 / Mc 6, 34-44