En ce jour où l’Église célèbre saint Barnabé, compagnon de Paul et apôtre des premiers temps, nous redécouvrons le cœur battant de notre vocation missionnaire. Barnabé, homme de foi, de feu et de liberté intérieure, nous rappelle que l’Évangile ne se garde pas : il se transmet, il se vit, il se donne.
La foi en mouvement
La vie de saint Barnabé semble s’être essentiellement passée en mission.
Cet homme de foi, qui met tous ses biens à la disposition des Apôtres, joue un rôle essentiel dans la diffusion de l’Évangile. Dans la lumière de l’Esprit, Barnabé comprend que les païens peuvent entrer dans l’Église sans autre condition que celle de croire en Jésus.
Une Église en sortie
L’Église de Jérusalem charge Barnabé d’une mission à Antioche.
Avec Paul, il met toute son énergie à prêcher l’Évangile. Missionnaire infatigable, il reste rarement longtemps dans une église particulière. Comme responsable de l’Église d’Antioche, il aurait pu s’y installer, mais docile à la volonté de Dieu, Barnabé se met radicalement au service de l’Esprit Saint qui le pousse toujours ailleurs.
Une vocation partagée
Nous, que le Christ a choisis pour être ses témoins à travers le monde, sommes-nous réellement missionnaires ou est-ce une tâche que nous déléguons à quelques chrétiens et chrétiennes?
Qu’en est-il de nos détachements et de nos réponses à l’invitation constante de l’Esprit à prendre le large, à passer sur l’autre rive et, ainsi, à ne pas nous installer dans “notre” Église, “notre” communauté, “nos” activités pastorales, “nos” pauvres?
Vatican II rappelle notre vocation missionnaire : c’est toute l’Église qui est missionnaire et l’œuvre de l’évangélisation est le devoir fondamental du Peuple de Dieu.
Chaque chrétien, chaque chrétienne, doit assumer sa part dans cette œuvre (cf. Ad Gentes, 35).
Le nom de chrétien
À Antioche, les disciples reçoivent pour la première fois le nom de “chrétiens”. Ce nom signifie que leur vie tout entière est tournée vers le Christ, que leur parole, leur style de vie, leurs choix, disent quelque chose de Lui.
Qu’en est-il pour les chrétiens et chrétiennes d’aujourd’hui? Notre manière de vivre parle-t-elle du Christ?
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui as envoyé Barnabé prêcher la Bonne Nouvelle,
rends-nous disponibles à ta mission.
Libère nos cœurs de tout attachement stérile,
donne-nous le goût de l’Évangile,
et rends visible en nous ton amour,
pour que ton Nom soit connu, aimé, et suivi.
Amen.
Références bibliques
- Ac 11, 21b-26 ; 13, 1-3
- Mt 5, 13-16
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
avec quoi le saler ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, en voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »
Pour lire les lectures du jour, consultez : AELF – 11 juin 2025.
Pour méditer :
- Ma foi est-elle missionnaire ou refermée sur elle-même ?
- Quels sont les lieux ou les personnes vers lesquels l’Esprit me pousse à sortir ?
- Le nom de « chrétien » que je porte dit-il quelque chose du Christ aux autres ?
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