Lectures du dimanche 6 mars 2022
«C’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut.» (Rm 10, 10)
Le Carême que nous venons de débuter est un temps fort qui nous engage à nous tourner vers Dieu, à réorienter notre vie en vue de nous préparer à Pâques. L’évangile d’aujourd’hui nous raconte comment Jésus vécut ce temps de réflexion : «dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.» (Lc 4, 1-2)
Jésus subit donc un véritable assaut de la part des forces du mal. Il a été mis à l’épreuve comme le fut Adam le premier homme, comme le fut le peuple d’Israël au cours de sa traversée du désert, comme le sont tous les enfants des hommes et donc chacun de nous. Jésus n’a pas voulu tricher avec sa condition d’homme : ne pouvant être homme jusqu’au péché, il le sera jusqu’à la tentation.
Saint Luc en décrit trois, lesquelles résument en quelque sorte toutes les autres. D’abord Satan invite Jésus à mettre Dieu au service de son seul profit personnel : «Ordonne à cette pierre de devenir du pain !» (Lc 4, 3) Puis il le pousse à confondre religion et pouvoir temporel : «Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, (…) si tu te prosternes devant moi.»
(Lc 4, 6-7) Enfin, il l’incite à lier la foi à des manifestations spectaculaires : «Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas.» (Lc 4, 9) Ainsi, le démon cherche, par différents moyens à amener Jésus à se mettre hors de la volonté de Dieu, à ne pas en tenir compte. Ici réside le propre de toute tentation.
Jésus ne se laisse pas tromper. Il refuse le dialogue avec le tentateur et laisse plutôt la Parole de Dieu lui répondre directement. Ces citations constituent la règle d’or de l’action future de Jésus : il se donnera tout entier aux choses de son Père et accomplira sans cesse sa volonté. Il ne fera que des miracles de bonté, en faveur des pauvres, des malades, des affligés. Il établira le Règne de Dieu, un règne de justice, d’amour et de paix, un règne de vie et de vérité, de grâce et de sainteté. C’est ainsi qu’il nous méritera le Salut, la réconciliation avec Dieu, le partage de la vie divine.
Dt 26, 4-10 / Rm 10, 8-13 / Lc 4, 1-13
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