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Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Fév 12

Vivre les béatitudes

Lectures du dimanche 13 février 2022

«Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. (…) Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance.» (Jr 17, 5.7)

Le message de ce texte de Jérémie est sans équivoque : l’homme qui met toute sa confiance dans le Seigneur sera un être béni. Celui par contre qui met sa confiance dans un simple mortel et exclut Dieu de sa vie s’expose aux pires calamités : il est comme maudit. Ces paroles du prophète nous placent d’emblée devant un choix capital : la liberté ou l’esclavage, la vie ou la mort.

Pour abrupte qu’elle soit, cette antithèse n’en résume pas moins le fond du christianisme : tout repose sur la confiance, sur la foi que nous plaçons en Jésus-Christ. Être chrétien, c’est s’engager derrière Jésus, accepter de vivre selon son esprit, qui est celui des Béatitudes. C’est emprunter un chemin qui contredit l’esprit du monde et va souvent à l’encontre de notre propre manière de penser.

Dans le même style que Jérémie, l’évangile de ce jour propose à notre méditation quatre bénédictions et quatre malédictions : heureux les pauvres, les affamés, ceux qui pleurent, ceux qui sont persécutés ! malheureux les riches, les repus, ceux qui ont de quoi rire, ceux qui sont portés aux nues !

Dans la tradition biblique, les béatitudes sont des formules usuelles pour exprimer l’annonce prophétique d’une joie future, ou encore une action de grâce destinée à célébrer une joie présente. Et ce bonheur futur n’est rien de moins que le Royaume de Dieu auquel peuvent prétendre tous ceux et celles qui sont affligés ici-bas. Un juste retour des choses en faveur des pauvres et des malheureux qui sont les privilégiés de Dieu. Voilà pourquoi l’évangéliste Luc, tout comme Matthieu, les proclame bienheureux, non pas évidemment car ils vivent présentement des épreuves, mais bien parce que le bonheur qu’on leur promet est incommensurable.

Dans cette optique, les quatre malédictions qui suivent ne sauraient être perçues comme des condamnations, mais plutôt comme des lamentations, comme des appels à la conversion. Ce sont de sérieux avertissements à l’adresse de ceux et celles qui croient à tort que le vrai bonheur ne peut résider que dans la richesse et les joies éphémères de ce monde.

Jr 17, 5-8 / 1 Co 15, 12.16-20 / Lc 6, 17.20-26