Lectures du lundi 17 janvier 2022
«Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu.» (Ps 49 (50), 23)
Qui donc est Dieu ? Toutes les lectures de cette semaine tournent autour de cette question. Par ricochet, elles posent la question de l’être humain : qui donc sommes-nous pour que Dieu ne cesse de nous proposer une relation qui changera notre vie ? De Samuel à Marc, la réponse se dessine, à la condition que nous abandonnions toutes nos explications.
La Parole de Dieu est désarmante. Voici d’un côté Dieu qui reproche au roi de ne pas avoir massacré des ennemis et de l’autre voici Jésus qui affirme la liberté de ses disciples face à la Loi, don de Dieu. Y aurait-il deux poids, deux mesures ? Les deux lectures, apparemment contradictoires, se rejoignent sur le terrain de la fidélité, qui demeure vivante et doit toujours être réinventée.
Dans la guerre contre les Amalécites, la fidélité consiste à obéir au commandement d’exterminer les ennemis. La foi du peuple est encore trop fragile pour rester ferme à côté de peuples puissants, adorateurs d’idoles. Placé entre Dieu et son peuple, le roi Saül choisit de plaire au peuple. Ce faisant, il n’a pas seulement désobéi à un commandement, il a été infidèle à sa mission et à son Dieu. A l’époque de Jésus, la fidélité des croyants prend une tout autre forme. Les disciples peuvent se permettre quelques libertés à l’égard de la loi du jeûne, ils ont trouvé le vrai pôle de leur fidélité : la personne de Jésus.
Le commandement a perdu de son importance. Nous sommes le peuple de Dieu auquel s’adresse cette Parole apparemment contradictoire. Comment faut-il la comprendre ? Sans doute, comme un appel à la liberté et à la responsabilité. La fidélité n’est pas dans l’obéissance aveugle aux commandements ni dans le mépris de la Loi. Elle prend son sens dans un rapport personnel, dans la relation avec Dieu et son Fils. C’est pourquoi elle pousse à bouger, à s’adapter, à se transformer. La fidélité est mouvante comme la vie !
1 S 15, 16-23 / Mc 2, 18-22
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