Baptême: le sacrement qui nous a radicalement transformés | Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

Lectures du mardi 2 janvier 2024

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 2 janvier 2024.

«Que demeure en vous ce que vous avez entendu depuis le commencement» (1 Jn 2, 22-28)

Basile le Grand et Grégoire de Naziance

En ce 2 janvier, nous fêtons les saints Basile le Grand et Grégoire de Naziance. Le premier: Saint Basile était un moine d’une grande autorité spirituelle. Il devint évêque de Césarée. Le second, Grégoire originaire de Naziance devint évêque de Constantinople, fut un grand ami de Saint Basile.

Tous deux sont remarquables par leur prédication et la profondeur de leurs écrits.

Le témoignage de Jean Baptiste

Les textes bibliques d’aujourd’hui vont nous rappeler que le baptême est le sacrement qui nous a radicalement transformés.

Nous sommes un peu étonnés que, à quelques jours de Noël, la liturgie nous rappelle le début de la vie publique de Jésus et le témoignage de Jean Baptiste. Mais c’est sans doute pour nous préparer à la fête de l’Épiphanie.

Jean Baptiste n’est-il pas, comme l’étoile qui va conduire les mages à Bethléem, une lumière qui nous le montre indiquant cette présence de Jésus d’une façon voilée et un peu mystérieuse.

Jean éveille en effet l’attention des foules. Plusieurs représentants des autorités religieuses juives viennent l’interroger sur son identité. Et en fait, c’est à un véritable interrogatoire que Jean est livré. « Qui es-tu donc? », cette question revient par quatre fois sous des formes quelque peu différentes. Mais c’est aussi sur le sens du baptême qu’il célèbre qu’on vient l’interroger.

Signe de la fin des temps

Certains membres du peuple élu croyaient que ce rite était un signe de la fin des temps. Le Baptiste, répond de manière on ne peut plus claire. Il n’est ni Elie, ni le messie ou le prophète des derniers temps.

En effet, les Israélites croyaient qu’Elie, élevé dans le ciel à sa mort, devait revenir avant le jugement dernier pour prêcher la réconciliation (Malachie 3, 23). D’autres fils d’Abraham estimaient que la fin des temps serait marquée par la venue d’un grand prophète semblable à Moïse. Plusieurs juifs considéraient le Baptiste comme le Messie promis dans l’Ancien Testament.

Jean refuse cette identification. Son baptême vise plutôt à préparer les gens à la venue d’un personnage plus grand que lui, tellement plus grand que lui, qu’il ne se sente même pas digne d’accomplir à son égard un geste d’esclave: délier la courroie de ses sandales.