Lectures du mercredi 7 décembre 2022
«Les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer.»
(Is 40, 30-31)
Tant l’évangile que la première lecture de ce jour nous parlent de personnes qui peinent sous le poids du fardeau, d’athlètes qui s’effondrent, de jeunes gens qui se fatiguent. Ces exemples font allusion à des effondrements physiques. Les entraîneurs physiques et sportifs nous enseignent que pour ne pas s’effondrer il faut de l’entraînement et aussi apprendre à préserver ses forces.
Le joug dont il est question dans l’évangile, était justement et est encore parfois une manière de préserver ses forces pour porter de lourdes charges sur de longues distances. Le joug répartit le poids, favorise l’équilibre et permet d’arriver à destination sans se briser les reins. On enseigne aujourd’hui des techniques dans les centres de santé pour soulever les malades sans se blesser, et dans les usines ou sur les chantiers de construction pour déplacer des objets lourds de façon sécuritaire. Dans tous ces exemples, le poids ne change pas, la masse à porter reste la même, mais c’est notre manière de l’aborder qui fait la différence. Ainsi, ces techniques n’ont pas pour but de nous éviter de porter de lourdes charges, mais de nous aider à les supporter sans nous briser ou nous effondrer.
Tant Isaïe que Jésus font appel à ces exemples pour nous livrer un enseignement non sur le sport ou sur l’endurance physique, mais plutôt sur l’endurance spirituelle. La méthode pour ne pas s’effondrer spirituellement et pour pouvoir supporter la lourdeur de nos fardeaux consiste à mettre son espérance dans le Seigneur, à aller vers lui justement quand nous nous sentons prêts de crouler. Le but de cette démarche n’est pas qu’il porte à notre place notre joug, mais qu’il nous aide à trouver les moyens pour affronter nos problèmes, y faire face et les résoudre. Car, ceux qui espèrent dans le Seigneur courent sans se lasser, portés par leur désir. Sûrs de la route et de sa destination, ils avancent non seulement avec assurance mais avec la confiance que le Seigneur les accompagne Amen.
Is 40, 25-31 / Mt 11, 28-30
Comments are closed.