CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 29

Dieu s’approche des humbles…

Lectures du vendredi 30 septembre 2022

«Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers.» (Ps 138 (139), 1-3)

L’être humain a toujours voulu s’imposer en affirmant posséder des qualités qu’il n’avait pas. La Parole de Dieu présente aujourd’hui deux exemples de prétention. Dans les chapitres qui précèdent le passage d’aujourd’hui, Job a demandé des comptes à Dieu sur la question du mal. La première lecture décrit la mise au point faite par Dieu auprès de Job. Dieu n’a pas à se justifier puisqu’il a créé Job. L’humanité doit accepter ses limites et reconnaître que Yahvé possède une science qui n’est pas limitée. Dieu connaît le sens du mal mais il n’est pas obligé de le révéler à sa créature. Job a bien compris la leçon puisqu’à la fin du passage, il reconnaît dans l’humilité sa finitude, sa petitesse : «Moi qui suis si peu de chose, que pourrais-je te répliquer ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus ; deux fois, je n’ajouterai plus rien.» (Jb 40, 4-5)

Dans l’évangile, Jésus s’élève contre la suffisance de certaines villes qui l’ont rejeté. Cette arrogance avait déjà été dénoncée par les prophètes de l’Ancien Testament. Riches et puissantes, les villes veulent être indépendantes et libres. Les citadins désirent adorer le dieu de leur choix et souhaitent définir leurs propres comportements moraux. Les prophètes ont dénoncé cette attitude qui contrastait avec l’humilité des Hébreux dans le désert. Prophète lui aussi, Jésus annonce le destin tragique des villes qui ne l’ont pas accueilli. Ces trois villes sont déclarées malheureuses, car elles n’ont pas su reconnaître les signes accomplis par lui et elles ne se sont pas converties. Accueillir Jésus et ses signes, c’est déjà accueillir le Royaume qu’ils annoncent ! Refuser Jésus, ne pas le reconnaître, c’est se fermer les portes du Royaume !

Jb 38, 1.12-21 ; 40, 3-5 / Lc 10, 13-16