Jésus nous appelle à une justice intérieure, libre et vivante. Une justice qui ne se contente pas de respecter les règles, mais qui transforme le cœur. Dans l’Évangile du jour, il nous invite à vivre une réconciliation réelle, pour que notre prière soit authentique et notre vie un témoignage de paix.
« Or, le Seigneur, c’est l’Esprit, et là où l’Esprit du Seigneur est présent, là est la liberté. » (2 Co 3, 17)
La racine du mal est intérieure
Jésus annonce un changement total : il nous demande de passer d’une attitude formaliste à une attitude d’intériorisation. Ce qui pourrit le cœur du dedans, ce n’est pas d’abord le geste de tuer, mais la haine.
L’Évangile veut renouveler notre cœur, par un bonheur qui exige un dépassement de soi.
La paix, fruit de la réconciliation
Jésus nous interroge sur la source de notre bonheur. Peut-il être authentiquement évangélique si le ressentiment, l’envie ou la vengeance nous habitent en secret ? Devant l’autel du Seigneur, si nous avons blessé quelqu’un sans chercher la paix, notre prière reste incomplète. Nous bloquons en nous l’eau vive du pardon.
Une cohérence entre prière et vie
Le bonheur ne passe pas seulement par des prières bien faites ou de belles paroles, mais aussi par des actes concrets de réparation. Une fois le geste de réconciliation posé, la prière retrouve sa pleine force. Ce chemin est difficile, mais l’Esprit nous y précède. C’est seulement par lui que nous pouvons vivre ce pardon évangélique, libérateur et vrai.
Prière du jour
Seigneur, purifie mon cœur de toute rancune.
Apprends-moi à demander pardon et à l’accorder sincèrement.
Fais de moi un artisan de paix,
qui vit en vérité devant toi et devant ses frères. Amen.
Références bibliques
- 2 Co 3, 15 – 4, 1.3-6
- Mt 5, 20-26
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 12 juin 2025.
Pour méditer
- Ai-je quelqu’un à qui je dois demander pardon aujourd’hui ?
- Ma prière est-elle en cohérence avec mes actes ?
- Où suis-je appelé à semer la paix autour de moi ?
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